The Sorority est le nom d'une nouvelle application permettant aux femmes de s'aider lorsqu'elles sont en situation de danger. 1:37
  • Copié
Nina Droff, édité par Laura Laplaud
Dans la rue, dans les transports en commun, dans les boîtes de nuit… Les violences faites aux femmes peuvent avoir lieu partout. Une application existe pour permettre aux femmes en situation de danger de demander de l'aide à d'autres femmes. Elle s'appelle The Sorority. Europe 1 vous explique son fonctionnement.

The Sorority, la sororité, autrement dit la solidarité entre les femmes, est le nom d'une nouvelle application permettant aux femmes de s'aider lorsqu'elles sont en situation de danger. Le concept est simple : si vous ouvrez l'application, vous tomberez sur un gros bouton rose et bleu qui vous proposera de lancer l'alerte. "Si on appuie deux secondes dessus, cela envoie l'alerte aux 50 premières personnes autour de nous, qui ont notre géolocalisation et en moyenne vous avez dix personnes qui prennent contact avec vous au moins deux minutes", explique Priscillia Routier-Trillard, fondatrice et directrice de l'application.

Recevoir de l'aide dans toutes les situations

Le dispositif permet de recevoir du secours dans toutes les situations de détresse, que ce soit du harcèlement de rue, des violences conjugales ou des violences sexuelles. "On voit toutes les personnes autour de nous, les personnes aux cheveux roses ce sont les personnes qui proposent un lieu sûr pour fuir à tout moment, pour quelques heures ou quelques nuits. En pleine ville, il y a plein de monde, mais c'est surtout en campagne, dans les zones rurales, que l'on va penser qu'on est seul, mais on n'est jamais seul", poursuit-elle.

"Ça m'a sûrement sauvé la vie"

Cette solidarité entre femmes a déjà aidé des centaines de personnes, comme Estelle, habitante d'un petit village d'Isère et récemment agressée à son domicile. "Une personne de mon entourage est venue m'agresser et m'a frappée. J'ai tout de suite mis en route l'application et dans la minute, j'ai eu une douzaine d'appels", raconte Estelle. "Avec l'application, elles savaient où je me trouvais et ont pu se rendre directement à la gendarmerie. Ils ont mis peu de temps pour intervenir. Ça aurait pu mal tourner, ça m'a sûrement sauvé la vie."

Plus de 53.000 utilisatrices ont déjà adopté l'application. Pour le moment, elle est réservée aux femmes pour des raisons de sécurité, mais devrait prochainement être ouverte également aux hommes.