Quatre jours après l'annonce d'un Grenelle des violences conjugales, les chiffres pour l'année 2018 ont été rendus publics : 121 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint. Une tous les trois jours. Alors sans attendre, des villes investissent contre ce fléau. C'est le cas de Bordeaux, qui s'engage au-delà même de ses obligations légales, avec un plan en dix actions.
"L'idée est de montrer l'exemple"
Très concrètement, ce plan municipal se traduit par plusieurs mesures précises : dix places d’hébergements supplémentaires pour les femmes qui subissent des violences, l'ouverture d'un site Internet dédié pour mieux informer et sensibiliser, le financement de stages d'autodéfense, sans oublier un réseau d'accès aux droits pour les victimes. "L'idée est de montrer l'exemple. C'est une politique volontariste. On veut montrer à l'État et aux autres collectivités qu'on peut s'engager", souligne Marik Fetouh, adjoint au maire de Bordeaux.
"Il y a besoin d'un vrai travail et d'un soutien des collectivités"
Une implication de la mairie dont se félicite Jean-Louis Roux-Salembien, qui dirige l'association pour l’accueil des femmes en difficulté. "Par rapport à la problématique, cela reste insuffisant. Mais c'est déjà bien. Il y a besoin d'un vrai travail et d'un soutien des collectivités, on est ravi", confie-t-il. Début octobre, des assisses à l'échelle de la métropole sur les violences faites aux femmes auront lieu. L'objectif ? Fédérer tous les acteurs locaux, qu'ils soient institutionnels ou associatifs.