Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot 1:06
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avec AFP / Crédit photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Ce jeudi, au vu des annonces du Premier ministre Gabriel Attal, les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont appelé à suspendre les blocages d'agriculteurs en France. En revanche, ils posent plusieurs conditions pour ne pas reprendre le mouvement, notamment des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture. 

Les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont appelé jeudi à suspendre les blocages d'agriculteurs en France au vu des annonces du Premier ministre Gabriel Attal. "Nous avons décidé qu'à l'heure actuelle, au vu de tout ce qui avait été annoncé (...), il faut qu'on change de modes d'action et donc nous appelons nos réseaux (...) à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation", a indiqué le président des JA Arnaud Gaillot, aux cotés du patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, lors d'une conférence de presse à Paris au siège de la FNSEA.

"Premier résultats"

Ils posent plusieurs conditions pour ne pas reprendre le mouvement : de "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) puis l'adoption d'une loi d'orientation et d'avenir agricole ainsi que de mesures européennes d'ici le mois de juin. "Si d'ici le mois de juin, ces marqueurs ne sont pas remplis, nous n'hésiterons pas à re-rentrer dans un mouvement de mobilisation d'ampleur générale", a déclaré Arnaud Gaillot. Les deux responsables ont réclamé un document de synthèse mettant par écrit toutes les annonces du gouvernement.

Avant le Salon de l'agriculture, "on a quinze jours pour regarder si tout ça c'est sérieux, c'est crédible, ça tient la route", a déclaré Arnaud Rousseau. Le patron de la FNSEA a de façon générale salué "l'écoute" du Premier ministre "pour essayer de comprendre ce que sont nos enjeux, nous recevoir, échanger, discuter et finalement annoncer en plusieurs salves des mesures d'urgence". "Dans le même temps, nous nous interrogeons sur la surdité de l'Europe", a-t-il ajouté, évoquant "l'incompréhension grandissante entre une technostructure murée dans ses bureaux à Bruxelles et les réalités de ce que nous vivons dans nos exploitations".