Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris, en charge des Transports. 4:00
  • Copié
Europe 1
La mairie de Paris met en place à partir de vendredi des restrictions de circulation pour les véhicules anciens.
INTERVIEW

Le 1er juillet est synonyme de changements et notamment à Paris où entrent en vigueur des restrictions de circulation pour les véhicules anciens. Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris, en charge des Transports, a détaillé les mesures mises en place, sur Europe 1 vendredi matin.

Les véhicules antérieurs à 1997 concernés. "Ce sont des restrictions de circulation qui ne portent que sur la circulation du lundi au vendredi et de 8 heures à 20 heures, donc ce n'est pas une interdiction", explique l'adjoint de la maire. Les véhicules qui ont été immatriculés avant le 1er janvier 1997 ne pourront en effet plus circuler durant ces plages horaire. "Pour l'instant, on est dans une mesure qui est une première étape et qui va être relativement symbolique", concède Christophe Najdovski, "mais elle va être suivie par d'autres étapes puisque que l'on aura ensuite d'autres restrictions de circulation". L'identification des véhicules se fera grâce à une vignette, à télécharger sur www.certificat-air.gouv.fr. Dans l'immédiat, la circulation d'un véhicule antérieur à 1997 ne sera pas sanctionnée. "On est dans une phase pédagogique où l'on va sensibiliser les automobilistes", annonce l'élu. "En revanche, à partir du 1er octobre 2017, vous encourrez une amende de 35 euros".

La santé comme priorité. Pour la mairie de Paris, l'objectif est "d'abord de s'occuper de la santé des Parisiens et de reconquérir la qualité de l'air et on sait que à Paris la principale source de la pollution est due au trafic routier", annonce l'adjoint aux transports. "En France, on a ce problème d'avoir un parc qui est très fortement diésélisé donc l'objectif que Anne Hidalgo a affirmé à plusieurs reprises d'éradication du diesel d'ici 2020 est un objectif qui vaut toujours", poursuit-il. Pour ces interdictions, la mairie de Paris prend exemple sur d'autres grandes villes européennes et notamment Berlin qui a mis en place de telles règles dès 2008. "C'est efficace puisque l'on a eu des réductions durables de pollution, notamment aux oxydes d'azote et aux particules fines", avance Christophe Najdovski.

Des offres de transport alternatives. Avec la mise en place de ces mesures, certains regrettent une action qui va pénaliser les conducteurs les moins fortunés et obligés de rouler avec des véhicules anciens. Une critique que la mairie de Paris balaie. "On est sur le territoire parisien où l'on a une desserte en transports collectifs qui est quand même très très bonne et où l'on a des alternatives à l'usage d'un véhicule individuel avec Autolib ou le Vélib", explique l'élu. "Il y a toute une palette d'offres de transports alternatifs qui permet d'éviter l'usage d'une voiture individuelle et nous permet de dire que, aujourd’hui, en semaine et en journée on peut se passer de l'usage d'un véhicule individuel", conclut l'adjoint muinicipal.

Dans les années à venir de nouvelles restrictions seront mises en place, mais la ville espère également le soutien des communes limitrophes. "Paris seule ne peut pas tout régler et c'est la raison pour laquelle nous travaillons avec la métropole depuis un an et demi à avoir un plan métropolitain de lutte contre la pollution. Ce serait plus efficace", conclut Christophe Najdovski.