Rana Plaza, MUNIR UZ ZAMAN / AFP 1280 2:12
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Paul Lahcène avec G.D. , modifié à
Le 24 avril 2013, le Rana Plaza, un bâtiment abritant des ateliers textiles au Bangladesh, s'effondrait, faisant plus de 1.000 morts. Un drame qui a provoqué une prise de conscience chez les grandes marques de vêtements.

Le drame du Rana Plaza a réveillé les consciences. Cinq ans après l'effondrement de ce bâtiment au Bangladesh, qui abritait des ateliers textiles travaillant pour diverses marques internationales de vêtements, ces dernières ont changé leurs pratiques.

Un premier accord quelques semaines après le drame. Dès mai 2013, plus de 200 entreprises ont signé un accord avec les syndicats de plus de 1.500 usines avec comme objectif d'assurer la sécurité élémentaire des travailleurs du textile en cinq ans. Sur ce point précis, les résultats sont probants puisque 84% des 130.000 problèmes relevés ont été réglés grâce à cet accord. Cela représente une amélioration de la sécurité de deux millions de travailleurs.

Hormis ces initiatives de masse, certaines sociétés ont également décidé d'agir à titre individuel. C'est le cas notamment de Primark, marque irlandaise de vêtements à bas prix, qui a versé plus de 15 millions de dollars aux victimes de la catastrophe, dont 11 millions pour des indemnisations à long terme. Autre exemple, celui de H&M. La marque suédoise a imposé aux usines avec lesquelles elle travaille, d'organiser des élections libres d'élus du personnel afin d'améliorer sensiblement leurs conditions de travail.

Quel impact sur les consommateurs ? Pour ce qui est de l'impact sur les consommateurs, il est difficile de se faire une idée à l'échelle mondiale. En France, il existe tout de même quelques chiffres. En 2017, 22% des Français disaient avoir acheté des vêtements conçus dans une démarche de développement durable et près de 50% avoir acheté ou revendu des habits déjà portés.

Par ailleurs, une autre initiative illustre ce changement des mentalités chez les consommateurs. Il s'agit du lancement du #whomademyclothes ("qui a fabriqué mes vêtements" en français, ndlr), avec lequel plus de 100.000 messages ont été postés. Plus de 2.000 marques ont ainsi été interpellées pour plus de transparence sur la traçabilité des vêtements qu'elles vendent.