Christophe Chalençon était l'invité de Matthieu Belliard vendredi.
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Thibauld Mathieu , modifié à
Figure des "gilets jaunes" dans le Vaucluse, Christophe Chalençon assume ses propos polémiques, tenus face à une journaliste italienne. "Je n'appelle pas à la guerre civile, je préviens", se défend-t-il sur Europe 1.
INTERVIEW

"Guillotine", "guerre civile", "troupes paramilitaires"… Les propos de Christophe Chalençon, enregistré à son insu par une journaliste italienne, ont créé la polémique vendredi. Sur Europe 1, le leader des "gilets jaunes" dans le Vaucluse persiste et signe, assurant même être un "donneur d'alerte".

Extrémiste "dans les mots et le combat". "Tout le monde est calme, mais on est à la limite de la guerre civile", déclarait-il en off le 5 février dernier, en marge de sa rencontre avec Luigi di Maio, le vice-Premier ministre italien. "Je n'appelle pas à la guerre civile comme il a été dénoncé, je préviens", précise-t-il aujourd'hui au micro de Matthieu Belliard. S'il se définit lui-même comme extrémiste "dans les mots et le combat", le "gilet jaune", candidat aux élections législatives en 2017, affirme aussi être "un républicain".

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"Des anciens militaires sont prêts aujourd'hui à en découdre". À la télévision italienne, le Vauclusien expliquait par ailleurs que des "paramilitaires" étaient "prêts à intervenir" pour "faire tomber le pouvoir". "Il faut être sur le terrain, sur les ronds-points, au cœur du débat pour se rendre compte qu'il y a une partie de la population (…) qui est prête à prendre les armes pour protéger les citoyens", estime l'artisan forgeron sur Europe 1. "Il y a des anciens militaires qui sont prêts aujourd'hui à en découdre", énonce-t-il encore, après avoir annoncé son intention de déposer plainte contre la journaliste de "La7".

"Je les maintiens, je les calme". Connaît-il ces "paramilitaires" qu'il évoque ? "Pas personnellement", confie-t-il d'abord, avant de reconnaître avoir "échangé" avec certains d'entre eux. "Je les maintiens, je les calme", assure-t-il, avant d'insister : "continuez à mettre la poussière sous le tapis, à fermer les yeux, et dans quelques semaines, on va voir ce qui va se passer". En décembre dernier, déjà sur Europe 1, Christophe Chalençon avait suscité la controverse en réclamant la nomination du général Pierre de Villiers, ancien chef d'état-major des Armées, en lieu et place du Premier ministre Édouard Philippe.