Marika Bret est responsable des ressources humaines chez "Charlie Hebdo". 2:57
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Antoine Terrel
Présente au procès des attaques de janvier 2015, la responsable des ressources humaines de "Charlie Hebdo" Marika Bret a défendu la décision de son journal de publier à nouveau les caricatures de Mahomet. Et constate qu'en France, "la pression est forte et sur la liberté d'expression et sur la laïcité". 
INTERVIEW

À l'heure où s'ouvre le procès des attentats de janvier 2015, le droit au blasphème est il devenu tabou en France ? En publiant à nouveau les caricatures de Mahomet qui en avaient fait une cible des djihadistes, la rédaction de Charlie Hebdo a en tout cas voulu prouver le contraire. Mais pour Marika Bret, responsable des ressources humaines de l'hebdomadaire satirique, qui s’est constituée partie civile pour Charb et présente à l'audience, "la pression est forte et sur la liberté d'expression et sur la laïcité".

"Des revendications religieuses tentent de s'imposer dans notre vie politique"

Face à cette pression, Marika Bret estime que la presse dans son ensemble devrait faire bloc, et ne pas hésiter à publier les dessins polémiques. "Je fais partie de ceux qui pensent que si en 2006, tous les médias avaient participé à la publication des caricatures, si la réalisation de solidarité avec le Jyllands-Posten (le journal danois qui avait publié en premier les caricatures de Mahomet) avait été pleine et entière en France, on en serait peut-être pas arrivé là". 

"Des revendications religieuses tentent de s'imposer dans notre vie politique, ce qui doit être contesté", ajoute Marika Bret. Et lors de ce procès "historique", Marika Bret attend que "soit nommée l'idéologie politique qui a présidé à ces attentats et qui s'appelle l'islamisme politique".