Une scène de violences a éclaté en marge d'une séance de dédicace d'Éric Zemmour. 1:46
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avec AFP / Crédits photo : Thomas Lukes / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Invité de la "Libre antenne week-end" d'Europe 1, le polémiste Éric Naulleau a évoqué au micro de Yann Moix les heurts qui ont éclaté à Brest, en marge d'une séance de dédicace d'Éric Zemmour. "J'ai échangé avec lui, il m'a dit que c'était une dinguerie, ça avait été d'une extraordinaire violence", a-t-il affirmé.

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue samedi après-midi à Brest en marge d'une manifestation d'opposants à Éric Zemmour, qui incrimine les "antifas" mais aussi la préfecture qui "n'a pas fait son travail", selon lui. En début d'après-midi, environ 300 personnes, dont une soixantaine de membres de l'ultragauche, se sont réunis au niveau de l'hôtel de ville de Brest et se sont rendus à quelques centaines de mètres devant l'hôtel Oceania, où était prévue une séance de dédicaces d'Eric Zemmour, a précisé la sous-préfecture.

Deux manifestants interpellés

Arrivés devant l'hôtel, les manifestants ont échangé des insultes avec une trentaine de sympathisants du fondateur du parti d'extrême droite Reconquête. Deux manifestants, qui ont jeté une barrière sur une vitrine de l'hôtel, ont été interpellés et placés en garde à vue, selon la sous-préfecture. Les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants et ont mis en place un périmètre autour de l'établissement.

Un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine et un sympathisant d'Éric Zemmour a été blessé au front, a ajouté la même source. Selon les pompiers du Finistère, ce dernier, âgé de 19 ans, a refusé d'être évacué avant d'avoir pu recevoir une dédicace d'Éric Zemmour, "retardant d'autant l'action des sapeurs-pompiers".

"Ça s'appelle le fascisme", tonne Éric Naulleau

Dans la Libre antenne week-end d'Europe 1, le polémiste Éric Naulleau, son ancien partenaire de l'émission On n'est pas couché, dit avoir discuté avec lui après l'agression. "J'ai échangé avec Éric Zemmour. Il m'a dit que c'était une dinguerie, que ça avait été d'une extraordinaire violence, que les forces de l'ordre avaient brillé par leur absence, en tout cas leur insuffisance", relate-t-il au micro de Yann Moix.

"À partir du moment où l'on considère que tous les moyens sont bons, pourquoi ne pas s'en prendre physiquement à un auteur dont on ne partage pas les idées ?", a regretté Éric Naulleau sur Europe 1, disant qu'"on n'était pas obligé d'acheter le livre" de l'ancien candidat à la présidentielle. "Et parmi les gens qui venaient se faire signer un livre par Éric Zemmour, il y avait pas mal de personnes âgées, même des gens en famille. Donc, ils ont attaqué des êtres vulnérables parce qu'ils voulaient un livre d'Éric Zemmour, mais ça s'appelle le fascisme", a-t-il tonné.

Des sympathisants ressortis sous protection policière

D'après Diane Ouvry, conseillère presse d'Éric Zemmour, "environ 70 personnes attendaient calmement devant l'hôtel le début de la dédicace prévu vers 15 heures", quand "les manifestants ont avancé vers l'hôtel". "On a donc fait rentrer les gens qui attendaient la dédicace pour les protéger", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP.

"Les black blocs ont jeté des projectiles, ont fracassé la tête d'un pauvre jeune homme qui a été emmené par les pompiers. Ils ont détruit des vitres de l'hôtel, ils ont lancé des fumigènes à l'intérieur. Les forces de l'ordre sont maintenant devant l'hôtel", a-t-elle déclaré, en précisant qu'un "dispositif de sécurité" était prévu au regard des appels à manifester.

La séance de dédicaces de l'ancien polémiste du Figaro et de CNews était terminée samedi à 19 heures. De 100 à 150 sympathisants ont pu entrer et sortir de l'hôtel sous la protection des forces de l'ordre, a indiqué la sous-préfecture. "Tous les gens qui étaient venus pour assister à la dédicace ont pu le faire", a indiqué la préfecture. Éric Zemmour, dont la tournée de dédicaces depuis trois mois est accompagnée de manifestations, a assuré vouloir continuer "jusqu'aux vacances".