Saint-Jacques-de-la-Lande 0:55
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Charles Guyard, édité par
Un mois et demi après l'agression mortelle d'un passant à Saint-Jacques-de-la-Lande, à proximité d'un point de deal, une marche blanche a lieu samedi dans la petite commune d'Ille-et-Vilaine. La maire déplore au micro d'Europe 1 le fait que les trafics n'aient pas cessé après ce drame.

"Cinq personnes ont été mises en examen pour homicide volontaire et ils sont depuis incarcérés", confie Marie Ducamin, la maire de Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes, en Ille-et-Vilaine. L'homicide en question, c'est celui d'un homme de 49 ans, victime le 21 juillet d'une violente agression à proximité d'un point de deal situé en plein centre-ville. L'élue bretillienne a décidé d'exprimer son ras-le-bol en invitant les habitants à une marche blanche, samedi après-midi, en hommage à la victime d'abord, mais aussi pour dénoncer l'impunité des trafiquants et réclamer plus de moyens.

Des trafiquants "remplacés par d'autres"

Malgré le placement en détention provisoire des cinq auteurs présumés, le point de deal de la rue Malraux "ne s'est pas arrêté, à aucun moment", déplore l'édile au micro d'Europe 1. La maire de cette commune de 14.000 habitants est aujourd'hui totalement démunie.

Depuis des années, les transactions ont lieu, y compris en plein jour, sous les fenêtres de la mairie. "C'est un point de deal qui est juste à côté de la mairie, pas très loin de l'école, tout près de la médiathèque", décrit-elle. Ceux qu'on voit, ce sont en général des jeunes gens qui font le guet et attendent les clients. Évidemment, la police nationale les connaît, intervient régulièrement, notre police municipale aussi. Mais c'est un peu peine perdue. Parce que même lorsque certains sont enlevés du trafic, parce qu'on arrive à les confondre, ils sont remplacés par d'autres."