Casino de Cannes : Partouche porte plainte pour violation du secret de l'instruction

En quelques heures, le titre en bourse du groupe avait chuté de 20%.
En quelques heures, le titre en bourse du groupe avait chuté de 20%. © JACQUES MUNCH / AFP
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avec AFP
Partouche et son établissement cannois veulent "demander réparation intégrale du préjudice" subi. En quelques heures, le cours en bourse du groupe avait chuté de 20%.

Le groupe Partouche, dont deux dirigeants du casino de Cannes sont mis en examen pour abus de biens sociaux, a déposé plainte pour violation du secret de l'instruction et diffamation, et réclame "réparation du préjudice subi", a-t-il indiqué jeudi. A la suite d'interpellations en mars au casino de Cannes, le président et le directeur général de cet établissement avaient été mis en examen pour abus de biens sociaux dans une affaire impliquant des dissimulations de mises de poker, selon une source proche du dossier.

"Information émanant des services de police". "Dès le début de la perquisition le 11 mars, un cameraman était présent aux côtés des enquêteurs. Les images qualifiées 'd'exclusives' par M6, qui a été le premier média à relayer des informations relatives à cette opération, n'ont pu être réalisées que sur une information émanant des services de police, et avec leur assentiment", juge le casinotier dans son communiqué. "Quelques jours plus tard, le 19 mars, le chef du service central des courses et jeux donnait une interview sur France Bleu Azur au sujet de l'enquête", poursuit le groupe, alors que "le code de procédure pénale n'accorde qu'au seul procureur de la République le droit de s'exprimer sur une procédure en cours", affirme-t-il.

"Battage médiatique". Le groupe précise avoir déposé plainte pour violation du secret de l'enquête et de l'instruction, et pour diffamation. Partouche et son établissement de Cannes veulent ainsi "demander réparation intégrale du préjudice qu'ils ont subi", et rappellent que le "battage médiatique" autour de l'affaire "a provoqué dans les 48 heures la chute du cours du titre en Bourse de plus de 20 %, représentant 65 millions d'euros amputés de sa capitalisation boursière". Le groupe continue par ailleurs d'affirmer que "l'infraction d'abus de biens sociaux n'est nullement constituée".