Les commerçants sont mitigés suite à l'arrêté qui les oblige à garder leurs portes fermées si leur commerce est climatisé. 1:25
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Thibaud Hue, édité par Ophélie Artaud
Question de bon sens pour certains, peur de perdre une partie de leurs clients pour d'autres. La mairie de Paris vient de publier un arrêté qui contraint les commerçants à fermer la porte de leurs boutiques climatisées. Europe 1 est allé à leur rencontre dans une rue passante du XVe arrondissement de la capitale.

Après Bourg-en-Bresse ou encore Lyon, voilà que la mairie de Paris a un petit peu forcé la main des commerçants. Un arrêté les contraint désormais de fermer la porte de leur boutique climatisée. Europe 1 est allé à leur rencontre dans une rue très passante du 15ᵉ arrondissement.

"On risque de perdre du chiffre d'affaires"

Ce qui est frappant, c'est que les commerçants sont encore beaucoup à ne pas être au courant. Aline s'est même empressée d'aller fermer la porte de sa boutique quand elle l'a appris. Pour garder sa chocolaterie au frais, elle doit avoir la climatisation toute l'année. Elle s'inquiète de voir ses clients moins nombreux. "On doit refuser une partie de clients qui n'osent pas pousser la porte. Donc, on perd du chiffre d'affaires. Je pense que ça pourrait représenter un tiers de chiffre d'affaires, ça va nous poser de problèmes."

 

Mais tous ne sont pas d'accord. Portes fermées, Abdelhalim, gérant d'une boutique de vêtements, ne voit pas la différence. Selon lui, c'est avant tout une question de bon sens. "C'est logique de fermer la porte quand on met la climatisation. L'hiver, dans une voiture, quand vous mettez le chauffage, vous fermez les fenêtres. À un moment donné, il faut arrêter."

Même son de cloche du côté d'Hervé, patron d'un magasin de prêt-à-porter, qui craint tout de même des conditions de travail plus délicates. "On ne va pas s'arrêter de vendre pour aller fermer la porte et être derrière chaque client. Même si on l'affiche sur les portes, généralement, une fois sur deux, ce n'est quand même pas respecté." Et la solution, confie Hervé, ce serait l'installation d'une porte automatique. Mais sans aide financière de la part de la mairie, c'est "hors de question", conclut-il.