Cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne : la réunion publique ne rassure pas, donc "on fait quoi ?"

Ils étaient entre 600 et 800 dans la grande salle communale de Sainte-Pazanne. 1:27
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François Coulon, édité par Benjamin Bonneau , modifié à
Les autorités de santé ont tenté de répondre jeudi soir aux questions des habitants de Sainte-Pazanne et de ses environs. Douze cas de cancers pédiatriques y ont été relevés depuis décembre 2015, causant le décès de trois enfants.
REPORTAGE

Il y a quelques jours, Europe 1 révélait que 12 enfants ou adolescents sont atteints de cancer, depuis 2015, dans la petite commune de Sainte-Pazanne et ses environs. Cela se passe en Loire-Atlantique, et c'est trop, largement au-dessus de la moyenne nationale. Plus de 600 habitants étaient réunis jeudi soir lors d'une réunion d'information de Santé Publique France et de l'Agence Régionale de Santé du département. Beaucoup de questions sont restées sans réponse.

Ils sont plus de 600 à vouloir, à tout prix,  comprendre l’origine de ces cancers qui frappent, ici, massivement. Les autorités de santé révèlent qu’elles retiennent, pour l’instant, quatre pistes : la pollution des sols aux hydrocarbures, celle de l’air au benzène, ainsi que les pesticides et le radon.

"La science, actuellement, n’a pas de réponse à nos questions, donc on fait quoi ?"

Ont suivi deux heures de questions, sans réponses rassurantes.

"Notre enfant est atteint d’un cancer, on bascule dans l’horreur. Je me dis ‘qu’est-ce qui peut faire que nos enfants tombent malades ?’ La science, actuellement, n’a pas de réponse à nos questions, donc on fait quoi ?", s’interroge une mère de famille.

"S’il y a le moindre signe d’alerte, il faudra aller consulter votre médecin qui fera faire une prise de sang. Il ne faut pas tomber dans la psychose. Nous ne sommes pas face à une épidémie, il n’y a pas de mesures de protection que l’on pourrait vous conseiller", lui répond un intervenant".

Une autre habitante, pas convaincue, le relance : "Est-ce qu’il n’y a pas des mesures de précautions qui pourraient être mises en œuvre pour éviter certains nouveau cas ?"

Réponse franche : "Si nous avions retrouvé une cause commune, bien sûr que nous aurions pris des mesures de précaution. Ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, je ne sais s’il y a un risque ou pas".

Place maintenant à la recherche sur le terrain : des résultats sont attendus à l’automne.