Matthieu Belliard a évoqué les moyens d'information avec les lycéens de Vernon, jeudi soir. 1:20
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Margaux Lannuzel , modifié à
Interrogés par Matthieu Belliard, jeudi soir sur Europe 1, les élèves du lycée Dumézil de Vernon, dans l'Eure, se sont confiés sur leur rapport aux médias et à l'information. 

"Qui lit encore de la presse papier ?" Autour de Matthieu Belliard, quelques élèves lèvent la main. Après une journée spéciale de travail avec nos reporters, les lycéens d'un établissement de Vernon, dans l'Eure, participent jeudi au Grand journal du soir, en direct sur Europe 1, dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias à l'école. L'occasion d'évoquer leur rapport aux dits médias, et leur manière de rechercher l'information. 

"Plusieurs journaux, pour avoir un point de vue différent". "Tous les mercredis, je passe au kiosque acheter le Canard (Enchaîné, ndlr)", explique Arnaud. L'une de ses camarades consulte "parfois Jeune Afrique", en version magazine. Une autre, Courrier International. "Je lis plusieurs journaux pour avoir un point de vue différent", explique un jeune membre du club radio du lycée. "Le Monde, Le Figaro, et parfois des journaux sportifs, comme l'Équipe." Pour Thibault, la clé consiste à "bien choisir son média" : "la plupart ont une opinion chacun, et forcément, ça va modifier l'information". 

 

Côme, élève de 1ère ES, s'informe lui par deux biais : "Internet et la télévision". "Je regarde les chaînes d'information en continu, parce que ça m'intéresse, et pour me divertir", sourit le lycéen, seul membre de l'assistance à ambitionner de devenir... journaliste. "Je vais quelque fois sur Twitter aussi, pour observer ce que les gens peuvent poster." Avec, assure-t-il, une vigilance continue : "je vérifie les sources, en regardant si elles sont relatées par d'autres sites internet sérieux". 

"Mon père est parfois influençable". Autour de la table, le terme de "fake news" n'est d'ailleurs inconnu de personne. Sur YouTube, "le premier réflexe à avoir, c'est de regarder la description. S'il n'y a pas de source, c'est que la vidéo est complètement fake", diagnostique Tanguy, élève de seconde. "À la maison, c'est souvent mon père qui regarde des reportages à droite à gauche comme ça. Je lui dis toujours de vérifier les sources, parce qu'il est parfois influençable..." 

"Les lycéens qui font partie du club radio ont une démarche qui n'est peut-être pas celle d'un journaliste mais en tout cas celle d'une personne qui s'informe, qui critique", tempère Florent Rousseau, professeur d'Histoire-géographie et responsable de ce média, créé il y a deux ans au sein de l'établissement. "Je ne pense pas que ce soit le cas de tous les lycéens", estime l'enseignant, qui note cependant "une volonté de faire passer une méthode face aux 'fake news'" dans l'Éducation nationale, "depuis quelques années".