Calvaire aux urgences : sa tribune sur Facebook connaît un vif écho

Image d'illustration d'un service d'urgences (1280x640) AFP
Une Brestoise raconte l'attente interminable aux urgences et dénonce les manques de moyens de l'hôpital. © AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une tribune publiée sur Facebook, une Brestoise raconte l'attente interminable aux urgences et dénonce les manques de moyens.

Plus de 18.000 partages, près de 100.000 vus mercredi soir. La tribune d'une Brestoise a suscité une vive émotion sur le réseau social Facebook. Dans son message, elle raconte le calvaire vécu par sa tante, atteinte d'un cancer et contrainte d'attendre plus de dix heures aux urgences d'un hôpital de Brest.

"Après une attente de deux heures sur un brancard dans le couloir, à vomir et à se plaindre de douleurs et malgré notre insistance auprès du personnel, rien n’a été proposé pour tenter de la soulager," raconte Vanessa Douguet. "Pendant cette attente, nous avons assisté impuissants à des scènes que je qualifierais d’inadmissibles. Des personnes âgées qui appellent à l’aide car la douleur est à la limite du supportable, d’autres qui vomissent du sang à même le sol sans qu’on leur prête la moindre attention."

Un appel au secours. "Cette lettre est un réel appel au secours car demain, je peux avoir un souci, moi ou ma famille, et je ne me sentirais sûrement pas en sécurité dans vos services", continue la nièce dans sa lettre.

Je blâme l'administration. La Brestoise ne met pas en cause le personnel de l'établissement mais dénonce davantage les dysfonctionnements de l'hôpital : "Pourquoi accepter d’ouvrir un service des urgences à 17 millions d’euros, à multiplier la surface de travail par 3 ou 4 et ne pas y mettre le personnel, ô combien indispensable, pour assurer la sécurité des patients (...) Je voudrais surtout qu’on comprenne que je n’en veux pas du tout au personnel hospitalier soignant qui au contraire se bat pour avoir de meilleures conditions de travail et qui fait avec le peu de moyens qu’on lui donne. Je blâme juste l’administration et l’Etat français qui laisse les choses en arriver à ce point."

La direction répond. La direction de l'hôpital a reconnu des difficultés, dans un article du quotidien régional Le Télégramme. "Le temps d'attente est encore trop long, on s'est fixé deux heures en filière courte et quatre heures en filière longue. Mais on ne peut pas laisser écrire que le service public laisse des personnes âgées dans la souffrance sans les aider. "