Calais : reprise des rixes entre migrants, une vingtaine de blessés légers

Début juillet, une rixe opposant une centaine de migrants africains avait déjà fait 16 blessés dont un grave dans la zone industrielle de Calais.
Début juillet, une rixe opposant une centaine de migrants africains avait déjà fait 16 blessés dont un grave dans la zone industrielle de Calais. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après des affrontements dans la matinée, les rixes ont repris à côté de l'antenne du Secours catholique, faisant cinq blessés dans l'après-midi, selon la préfecture.

Des rixes ont repris mardi après-midi à Calais entre migrants, plusieurs heures après des bagarres nocturnes entre Afghans et Africains qui ont impliqué 150 à 200 personnes, a annoncé la préfecture du Pas-de-Calais qui a fait état de 21 blessés légers en tout. De 23 heures à 6 heures, quatre rixes à quatre endroits différents localisés près de l'A16 ou de la rocade portuaire ont opposé Afghans et Érythréens par petits groupes, certains armés de barres de fer ou de bâtons, a rapporté un communiqué de la préfecture. Elles se sont soldées par "seize blessés légers" (des plaies et traumatismes bénins), a précisé cette source.

calais1

Crédit photo : Lionel Gougelot / Europe 1

Cinq gardes à vue en cours. Mardi, vers 14h30, des rixes impliquant environ 150 migrants au total ont repris à côté de l'antenne du Secours catholique à Calais, faisant trois blessés, puis près de l'A16, faisant deux blessés, selon la préfecture. Cinq gardes à vues étaient en cours mardi, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer. Lundi soir, "c'est parti d'une petite dispute avec un migrant alcoolisé, durant une distribution de nourriture. Puis ça a dégénéré dans toutes les 'jungles' ", ces petits campements clandestins et éphémères qui se font et se défont depuis quelques semaines, a raconté Sylvain, cofondateur il y a deux ans du hangar de distribution de l'association Auberge des migrants.

Seize blessés dans une rixe début juillet. "Ce n'est pas étonnant, à force du déni de l'État qui ne fait que ce qu'il est obligé de faire", a dénoncé Sylvain, en référence aux quelques points d'eau récemment mis en place sous contrainte judiciaire. "Les conditions de vie très difficiles font que les différences culturelles entre communautés se font plus ressentir. Les migrants fonctionnent par groupes pour s'en sortir et ils sont très solidaires" lorsque l'un d'entre eux est agressé, a encore expliqué l'associatif. Début juillet déjà, une rixe opposant une centaine de migrants africains, des Érythréens face à des Éthiopiens, avait fait seize blessés dont un grave dans la zone industrielle de Calais.