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Margaux Fodéré , modifié à
Malgré la crise énergétique il y a un an, les boulangeries fleurissent en France. Certaines s’installent sur les ronds-points, à proximité des grands axes de transport. D’autres, souvent en ville, misent sur un esprit lounge, à la croisée des genres. Comme cet établissement parisien dans lequel Europe 1 s’est rendue.

C’était il y a un an : l’envolée des prix de l’énergie et l’appel à l’aide des boulangers, étranglés par les factures d’électricité. Selon une étude publiée par l’Insee la semaine dernière, la facture énergétique des entreprises industrielles a plus que doublé en 2021 et 2022. Pas de quoi tuer les boulangeries pour autant, au contraire même. Malgré les difficultés économiques, le métier de boulanger attire toujours autant.

"Les gens viennent, se posent, se relaxent et ils repartent"

La France ouvre plus de boulangeries qu’elle n’en ferme : cette année, on en compte 600 de plus que l’an passé ! Les boulangeries se réinventent, et changent de business model. C’est le cas de cet établissement parisien, où Europe 1 s’est rendue. Il a ouvert ses portes il y a quatre mois dans le quartier de Montmartre : "À gauche, dès qu’on rentre, on a pris quatre tables de bistrot qui sont très jolies", décrit Sylvain, le dirigeant de la boulangerie.

L’endroit a tout d’un salon de thé, avec des tabourets en bois, de la musique d’ambiance, une bibliothèque remplie de livres, et même des prises pour brancher un chargeur d’ordinateur. Nous sommes au Bistrot Baguette et chez Sylvain, multi-entrepreneur de 39 ans qui a déjà lancé plusieurs concepts similaires dans le monde, on vient acheter une baguette tradition. Mais aussi manger des viennoiseries : "Croissants, pains au chocolat, c’est hyper classique, pur beurre bien sûr", et même déguster des plats salés : "On fait des quiches, on fait de la soupe maison, et bientôt, on va faire de la tartiflette". 

Ici, tout a été pensé pour inciter les clients à rester sur place. Emma, une étudiante allemande, est justement venue passer un moment à l’intérieur : "J’aime beaucoup travailler dans ce café, lire aussi". Emma s’est trompée, ce n’est pas un café, mais bien une boulangerie. Certes, une boulangerie différente, mais justement, c'est le concept que Sylvain voulait développer : "Les gens viennent, ils se posent, ils se relaxent et quand ils sont prêts, ils repartent... et ils reviennent", ajoute Sylvain en souriant.

Pour l’instant, l’établissement est rentable et son chiffre d’affaires augmente chaque mois. Mais Sylvain veut continuer à développer de nouvelles activités : "On va faire (un atelier, ndlr) de décoration sur pain d’épices pour les enfants au mois de décembre". La boulangerie propose déjà des ateliers cuisine, pour apprendre à faire des madeleines par exemple, ou des chouquettes.