Publicité
Publicité

Blocages des agriculteurs : près de Toulouse, les prémices de la reprise du mouvement

Charles Luylier (à Muret) / Crédits photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

La colère des agriculteurs ne redescend pas. Près de Toulouse, une soixantaine d'agriculteurs ont organisé une nouvelle manifestation devant la sous-préfecture de la Haute-Garonne. Tous réclament le versement des aides promises par le gouvernement et préviennent que le mouvement pourrait reprendre dès la semaine prochaine.

La crise agricole n'en finit pas en Occitanie. Berceau du mouvement, les exploitants de la région continuent leurs opérations coup de poing. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une soixantaine d'agriculteurs s'est dirigée vers la sous-préfecture de Muret. Tous réclament le versement des aides promises.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Les agriculteurs sont sur la paille"

Alors, au volant de camions remplis de détritus, les agriculteurs ont comme première étape un centre de finances publiques. "On déroule une ballote de paille devant le centre des impôts, pour dénoncer que les agriculteurs sont sur la paille", explique l'un des manifestants. 

Mais cette action n'est que la première d'une longue liste. Après avoir repris la route, les agriculteurs arrachent les panneaux à l'entrée des villages dans lesquels ils circulent. "On va amener ces panneaux devant le symbole de l'État qui s'appelle la sous-préfecture", poursuivent les manifestants. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une manifestation en guise d'avertissement

Direction la sous-préfecture de Muret, à 30 minutes de Toulouse où pneus et panneaux sont jetés par-dessus la grille. "On jette des pneus, de la merde derrière la préfecture. C'est un joli cadeau empoisonné", s'amuse un autre agriculteur au micro d'Europe 1. 

Mais ces comportements sont la conséquence d'un ras-le-bol, estime Jérémy, éleveur de 30 ans et qui attend encore ses versements de la PAC . "Je dois plus de 60.000 euros à des fournisseurs et ils nous manquent 50.000 euros qui doivent être versés sur le compte. La semaine prochaine, on va fermer le pays entièrement", prévient l'exploitant occitan, assurant que cette nuit de mobilisation n'est qu'un avertissement.