Besançon : le docteur Péchier, mis en examen pour sept empoisonnements, laissé libre sous contrôle judiciaire

Frédéric Pochier, accompagné par son avocat Maître Randall Schwerdorffer, en 2017, lors de la première instruction
Frédéric Pochier, accompagné par son avocat Maître Randall Schwerdorffer, en 2017, lors de la première instruction © AFP
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avec AFP , modifié à
Le docteur Frédéric Péchier, médecin-anesthésiste à Besançon, a été laissé libre sous contrôle judiciaire, annonce son avocat vendredi. Il est mis en examen pour sept empoisonnements et a été de nouveau interrogé pour une trentaine de cas suspects depuis mercredi.

Le docteur Frédéric Péchier, anesthésiste à Besançon mis en examen jeudi pour dix-sept nouveaux cas d'empoisonnements présumés de patients, a été laissé libre sous contrôle judiciaire, contrairement à la demande du procureur de la République, ont indiqué vendredi ses avocats.

"Un contrôle judiciaire, comme c'était le cas jusqu'alors depuis deux ans, a été prononcé. Nous considérons que c'est une bonne décision", a déclaré à la presse Me Jean-Yves Le Borgne, l'un de ses avocats, cité sur BFMTV. Le docteur Péchier, déjà mis en examen en 2017 pour sept cas d'empoisonnements, a de nouveau été mis en examen pour "empoisonnement sur personne vulnérable" pour dix-sept nouveaux cas de patients, dont sept sont décédés.

Un contrôle judiciaire décidé après plusieurs heures d'audience à huis clos

Le procureur de la République, Etienne Manteaux, avait annoncé jeudi après-midi, lors d'une conférence de presse, demander le placement en détention provisoire du médecin âgé de 47 ans, mais au terme de plusieurs heures d'audience à huis clos, la juge des libertés et de la détention l'a laissé libre, sous contrôle judiciaire, comme c'est le cas depuis 2017. Il lui est interdit d'exercer sa profession.

Le parquet va faire appel

Le parquet va faire appel vendredi de cette décision."Le parquet va bien évidemment faire appel de cette décision dès aujourd'hui [vendredi]", a indiqué le procureur de la République, Etienne Manteaux, qui avait demandé un placement en détention provisoire du médecin de 47 ans.