Impossible pour l'instant de savoir comment le béluga s'est retrouvé dans la Seine. (Illustration) 1:01
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avec AFP , modifié à
Depuis le début de la semaine, un béluga évolue dans la Seine, à environ 70 kilomètres de Paris. Une présence extrêmement rare, d'autant plus que l'animal vit normalement dans les eaux froides arctiques et subarctiques. "Amaigri", le cétacé ne s'alimenterait plus depuis plusieurs jours. Associations et spécialistes craignent pour sa survie.

Un béluga, un cétacé dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, continuait toujours de ne pas s'alimenter ce samedi, alors qu'il se trouve dans une écluse depuis vendredi située à 70 kilomètres de Paris, a appris l'AFP auprès de la préfecture de l'Eure. "Il n'y a pas d'alimentation de sa part, il évolue toujours à Notre-Dame de la Garenne", a indiqué la préfecture samedi matin à l'AFP. "Il fait toujours l'objet d'une surveillance de l'État et d'associations concernées", a ajouté la préfecture.

L'écluse où se trouve l'animal fermée à la navigation

L'écluse, qui fait environ 200 m de long, est fermée et interdite à la navigation jusqu'à nouvel ordre. Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948. Le béluga, qui mesure environ 4 mètres à l'âge adulte, est une espèce protégée de cétacé vivant habituellement dans les eaux froides.

La réouverture de l'écluse fait partie des solutions envisagées pour venir en aide à l'animal. "C'est toujours dans l'intérêt de l'animal qu'on va prendre des décisions. Si on se rend compte qu'il est en détresse, ce qui n'est pas le cas actuellement (...) il est évident que on prendra une décision beaucoup plus rapide. Ça va dépendre du diagnostic des vétérinaires", indiquait Isabelle Dorliat-Pouzet, secrétaire de la préfecture de l'Eure, au micro de BFM TV. 

Début juillet, l'ONG Sea Shepherd avait annoncé avoir observé dans l'estuaire du Havre un cétacé présenté comme un rorqual. En mai, c'est une orque qui s'était retrouvée en difficulté dans la Seine entre Rouen et Le Havre. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.