Bayer désormais visé par 18.400 procédures aux Etats-Unis contre le glyphosate

Bayer compte faire appel et conteste le principe même de sa responsabilité
Bayer compte faire appel et conteste le principe même de sa responsabilité © PATRIK STOLLARZ / AFP
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avec AFP
Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer est désormais visé par 18.400 procédures aux Etats-Unis contre l'herbicide à base de glyphosate de sa filiale Monsanto.

Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer doit désormais affronter 18 400 procédures déposées aux États-Unis contre l’herbicide au glyphosate de sa filiale Monsanto. Ce nouveau pointage "au 11 juillet", dévoilé mardi 30 juillet, actualise le chiffre de 13.400 procédures communiqué fin avril, alors que Bayer a dû essuyer jusqu’ici trois condamnations à indemniser des requérants californiens atteints d’un cancer.

Les montants dus par le groupe dans ces trois affaires ont néanmoins été fortement réduits par le deuxième examen d'un juge, passant respectivement de 289 à 78 millions de dollars, de 80 à 25 millions de dollars et de plus de 2 milliards à 69,3 millions de dollars.

Bayer compte faire appel et conteste le principe même de sa responsabilité, martelant depuis des mois qu'aucun régulateur dans le monde n'a conclu à la dangerosité du glyphosate depuis sa mise sur le marché au milieu des années 1970.

12.000 postes supprimés 

L'inventeur allemand de l'aspirine a pris l'an dernier le plus grand pari de son histoire en avalant Monsanto pour 63 milliards de dollars, misant sur le recours croissant à la chimie pour nourrir une planète toujours plus peuplée et perturbée par le réchauffement climatique.

Mais le groupe doit depuis composer avec la réputation controversée de sa cible américaine, à la fois dans le commerce de semences OGM et dans celui des pesticides, visés par différentes procédures judiciaires et enjeux de débats politiques dans de nombreux pays. 

Par ailleurs, Bayer a annoncé quelques mois après le rachat une vaste restructuration incluant la suppression de 12.000 postes, dont le coût a pesé sur ses comptes du deuxième trimestre dévoilés mardi, avec un bénéfice net diminué de moitié sur un an.