Baisse du coût du permis de conduire : "La solution la plus simple, ce serait la baisse de la TVA"

"Nous n'avons pas du tout été consultés" avant les annonces d'Emmanuel Macron, regrette aussi le syndicaliste.
"Nous n'avons pas du tout été consultés" avant les annonces d'Emmanuel Macron, regrette aussi le syndicaliste. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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Thibauld Mathieu
Invité d'Europe 1, Richard Zimmer, vice-président national du premier syndicat de moniteurs d'auto-école, goûte peu aux annonces d'Emmanuel Macron jeudi. Et fait lui-même des propositions.
INTERVIEW

Les annonces d'Emmanuel Macron ont surpris tous les professionnels de l'éducation routière. Depuis Lens, dans le Pas-de-Calais, le président de la République a notamment proposé d'enseigner le code de la route au lycée afin de "drastiquement baisser le coût du permis" de conduire. Mauvaise idée, clame Richard Zimmer sur Europe 1. Le vice-président national du premier syndicat de moniteurs d'auto-école, le CNPA, y préférerait une diminution des taxes.

Pour une baisse de la TVA. "Il y a une solution qui serait très facile à mettre en œuvre pour le consommateur, c'est la baisse de la TVA, tout simplement. On la passerait à 10% ou 5% (contre 20% aujourd'hui, ndlr). Là, ce serait une diminution drastique !", lance le syndicaliste au micro de Matthieu Belliard.

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"On pourrait faire trois ou quatre heures de cours collectifs". D'autres idées ont également été évoquées, comme la possibilité d'installer plus de simulateurs de conduite dans les auto-écoles, celle d'avoir plusieurs élèves dans une voiture, ou plusieurs voitures avec un seul moniteur sur un circuit fermé… "Économiquement très très difficile à mettre en place", estime Richard Zimmer. Et d'avancer une nouvelle proposition : "l'examen du code de la route est relativement simple. Quand on retrouve les élèves en conduite, on est obligé de réexpliquer les bases, comme les priorités à droite par exemple. On pourrait donc faire trois ou quatre heures de cours collectifs au début, ce qui réduirait les coûts", souligne-t-il encore.

Les professionnels du secteur "pas du tout consultés". Autre grief des acteurs du secteur : la méthode employée par le chef de l'État : "Nous n'avons pas du tout été consultés dans cette annonce, et c'est cela qui nous révolte un petit peu", regrette le vice-président du CNPA, qui note qu'une mission parlementaire sur la qualité de la formation au permis de conduire doit rendre son rapport le 15 décembre.