Autoroutes : "la priorité est de parvenir à un retour à la normale au plus vite", insiste Elisabeth Borne

Elisabeth Borne recevait les concessionnaires de sociétés d'autoroutes mardi. (archives)
Elisabeth Borne recevait les concessionnaires de sociétés d'autoroutes mardi. (archives) © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre des Transports Elisabeth Borne, qui recevait mardi les sociétés d'autoroutes, a fait savoir que les forces de l'ordre étaient pleinement mobilisées pour "parvenir à un retour à la normale" sur les péages. 

La priorité est de "parvenir à un retour à la normale au plus vite" sur les autoroutes, a déclaré mardi la ministre des Transports après avoir reçu leurs concessionnaires, assurant de la "pleine mobilisation des forces de l'ordre" dans ce but. Elisabeth Borne s'est entretenue en soirée avec les représentants des sociétés d'autoroutes en présence des cabinets du ministre de l'Intérieur et de Bercy pour "un point de situation sur les perturbations rencontrées sur le réseau depuis le début du mouvement des 'gilets jaunes"".

"Parvenir à un retour à la normale au plus vite". "Alors que de très nombreux Français s'apprêtent à emprunter le réseau autoroutier en ce week-end de grands départs et qu'ils peuvent légitimement attendre d'y circuler librement et dans de bonnes conditions, la priorité est de parvenir à un retour à la normale au plus vite sur le terrain", a déclaré Elisabeth Borne, citée dans un communiqué de son ministère. La ministre a aussi "fermement condamné toutes les violences et dégradations subies sur le réseau autoroutier depuis plusieurs semaines" et a assuré de son soutien les personnels "confrontés à des actes de violence et des incendies sur leurs lieux de travail". "Le gouvernement sera d'une fermeté totale à l'égard de ceux qui commettent de tels actes", a assuré Elisabeth Borne, qui a "confirmé la pleine mobilisation des forces de l'ordre pour intervenir et libérer les points de blocage" et assurer "un fonctionnement normal des barrières de péage".

Des dégradations importantes sur les péages. Elisabeth Borne a observé "une décrue progressive depuis plusieurs jours du nombre d'actions" sur le terrain, mais "il subsistait aujourd'hui encore plusieurs dizaines de points de perturbations de différentes natures", a-t-elle ajouté. Pour leur part, les sociétés concessionnaires "ont fait part des dégradations importantes et d'une ampleur inédite constatées sur le réseau", a souligné Elisabeth Borne. Elles ont également souligné "la mobilisation de leurs agents pour procéder au plus vite aux réparations, dans des conditions particulièrement difficiles", a ajouté la ministre des Transports. Les sociétés autoroutières, au premier rang desquelles Vinci, estiment à "plusieurs dizaines de millions d'euros" les dégradations qu'elles ont subies. Plusieurs barrières de péage ont notamment été pillées ou incendiées.

Qui va payer ? Alors que le ministère de l'Ecologie François de Rugy avait jugé lundi sur Europe 1 que "sans doute (...) l'Etat (allait) devoir payer une grande partie de la facture", le ministère des Transports est plus circonspect. La jurisprudence tendrait à montrer que la prévisibilité des débordements épargnerait les finances publiques, compte tenu des circonstances, y estime-t-on. Plus tôt mardi, Elisabeth Borne avait jugé devant les sénateurs "totalement inopportune et inappropriée" la velléité de Vinci Autoroutes de récupérer l'argent dû par les automobilistes qui ont bénéficié des opérations "péage gratuit" initiées par les "gilets jaunes". Mais Vinci a fait savoir qu'il y renonçait juste au moment où la ministre des Transports faisait remarquer que la démarche du groupe "ne serait pas fondée au plan juridique".