Audiovisuel public : les économies bien inférieures à 500 millions d'euros d'ici 2022 selon Françoise Nyssen

Françoise Nyssen a jugée certaines estimations "fantaisistes".
Françoise Nyssen a jugée certaines estimations "fantaisistes". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'essentiel de cet effort devrait incomber à France Télévisions, qui absorbe les deux tiers du budget de l'audiovisuel public, mais la ministre de la Culture n'a pas chiffré le montant des économies. 

Les économies que devront réaliser les entreprises de l'audiovisuel public seront nettement inférieures à 500 millions d'euros d'ici 2022, a indiqué mardi la ministre de la Culture Françoise Nyssen sur CNews, sans préciser leur montant à ce stade. Lundi, la ministre a lancé la réforme de l'audiovisuel public, avec des annonces sur l'offre de programmes (jeunesse, numérique, proximité), mais sans chiffrer les économies parallèlement demandées au secteur par le gouvernement, engagé dans un vaste exercice de réduction de la dépense publique.

"Plus près de 300" millions. Interrogée sur la somme de 500 millions d'euros évoquée par certains médias, la ministre a démenti ce chiffre. "C'est trop", a-t-elle déclaré, assurant que le montant final serait "plus près de 300" millions, sans plus de précisions. Les économies évoquées dans la presse ces dernières semaines allaient de 250 à 500 millions d'ici 2022. L'essentiel de cet effort devrait incomber à France Télévisions, qui absorbe les deux tiers du budget de l'audiovisuel public d'un montant total de 3,8 milliards d'euros cette année. 

Investissements dans le numérique. Quant à la somme d'un milliard d'euros qu'aurait préconisée Bercy, la ministre l'a qualifiée de "totalement fantaisiste", réaffirmant que la réforme du secteur visait d'abord et avant tout à redéfinir l'offre de programmes et nécessitait d'accroître les investissements dans le numérique. De son côté, la nouvelle patronne de Radio France, Sibyle Veil, a déclaré sur France Inter que le gouvernement avait fait passer le même message aux groupes concernés (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte France, l'Institut national de l'audiovisuel et TV5 Monde), à propos de l'objectif d'économies qui leur serait imposé.

"Cela nous a été dit que ce ne serait pas aussi élevé (...) que ce qui a pu transparaître dans la presse ces dernières semaines, qui sont des chiffres très élevés et pas réalistes", a-t-elle assuré.