Une trentaine de maisons ont été détruites par le séisme qui a secoué l'Ardèche, dimanche. 1:30
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Nathalie Chevance, au Teil, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Au lendemain du plus important séisme survenu en France depuis plus de dix ans, de nombreux habitants s'apprêtent à passer une nouvelle nuit hors de chez eux. Après la peur, c'est désormais l'attente d'un expert et le combat pour trouver un nouveau chez-soi, même temporaire, en attendant de pouvoir réinvestir son logement. 
REPORTAGE

Une trentaine d'habitations détruites, des dizaines d'autres fortement endommagées qui menacent de s'effondrer. Au lendemain du plus important séisme en France métropolitaine depuis seize ans, avec une magnitude enregistrée de 5,4 sur l'échelle de Richter, c'est environ 200 personnes qui s'apprêtent à passer une seconde nuit hors de chez eux, dans la petite commune du Teil, en Ardèche, sévèrement touchée. 

Des logements devenus trop dangereux

Si une balade dans les rues du Teil suffit à voir les dégâts laissés par le séisme, la file d'attente des sinistrés devant la mairie de cette commune, située près de Montélimar, pour s'enregistrer et déclarer leurs dégâts, en dit bien davantage encore. En attendant la venue d'un expert, certains habitants ont dû quitter leur logement, devenu trop dangereux. "C'est tout fissuré chez moi", explique ainsi au micro d'Europe 1 Éric, qui va passer une seconde nuit à l'hôtel avec sa femme et sa fille de cinq ans.

"On a appelé notre assurance, mais l'expert n'est pas encore passé, on ne sait pas quand il va venir. Mais s'il n'y a personne [mercredi], je pense que je vais retourner à l'hôtel, par mesure de sécurité. On n'a pas le choix", détaille-t-il. Des familles quelque peu perdues, auxquelles il faut trouver un logement. Mais la commune ne pourra pas couvrir toutes les demandes. "Trouver 200 logements sur le Teil, c'est quasiment impossible", rappelle le maire Olivier Pévérelli. "On a une équipe qui identifie tous les logements de disponibles et on réfléchit aussi à des solutions type mobil home, même en situation pérenne." Mardi, la préfète a indiqué que "tout le monde serait relogé demain soir (mercredi soir)".

Néanmoins, trouver un logement adéquat pour chaque famille s'annonce néanmoins ardu, mais 24 heures après la catastrophe, la solidarité est déjà en place et les communes voisines listent elles aussi tous les logements disponibles.