Au procès du "chauffard de Lorient", les familles attendent réponses et condoléances

  • Copié
Charles Guyard, édité par Laetitia Drevet

Le procès du "chauffard de Lorient" s'est ouvert lundi. Le jeune homme de 22 ans est jugé pour avoir percuté trois enfants avec son véhicule en 2019 à Lorient, tuant le premier et blessant les deux autres. Les familles des victimes attentent des réponses à leurs interrogations. 

Cela faisait plus d’un an et demi que les familles attendaient cette confrontation. Le procès du "chauffard de Lorient", jugé pour avoir percuté trois enfants avec son véhicule en 2019 à Lorient, tuant le premier et blessant les deux autres, s'est ouvert lundi. "Les parents espèrent sincèrement que les deux prévenus vont répondre à leurs questions et interrogations. Ils vont faire face à des personnes qui n’ont jamais exprimé un seul mot sur ce qu’ils ont fait. Ils n’ont jamais présenté d’excuses", a expliqué maître Philippe Courtois, avocat des familles. 

"J'ai fui parce que j'avais peur des conséquences"

De fait, si des condoléances ont bien été prononcées lundi à la barre, ce n’est ni par Kylian ni par Gaëlle, les deux prévenus, mais par Cédric, témoin direct de ce qu’il décrit comme une véritable "scène de guerre". Bunyamin, 9 ans, a perdu la vie dans ses bras. "J’ai été avec lui pour ses derniers instants", a-t-il soufflé, bouleversé, à son père.

Le 9 juin 2019, après avoir refusé d'obtempérer lors d'un contrôle de police, Kylian percute une voiture dans un rond-point, sans faire de blessé, avant de faucher les trois enfants sur le trottoir. Il redémarre aussitôt et s'enfuit avec sa passagère et ex-compagne, Gaëlle. "J’ai fui parce que j’avais peur des conséquences", bredouille le jeune homme de 22 ans, qui conduisait sans permis. 

Le chauffard encourt 10 ans de prison

Sa passagère maintient qu'elle l'a suivi sous le coup de l'affolement et de la contrainte. La présidente y voit plutôt un mauvais réflexe : la nuit précédente, elle ne s’était déjà pas arrêtée après avoir embouti une voiture en stationnement en rentrant de discothèque.

Dans la foulée du drame, le duo est parti en cavale. Elle s’était rendue au bout de trois jours, lui a été interpellé au bout de neuf. Il encourt jusqu'à 10 ans de prison notamment pour blessures et homicide involontaires avec circonstances aggravantes. Elle risque sept ans si la non-assistance à mineurs en péril est retenue à son encontre.