C'est une fleur qui ne s'achète qu'en hiver : le mimosa. Uniquement disponible sur une courte saison, les mimosistes s'activent déjà pour livrer au plus vite les clients. Car pour la quinzaine de producteurs présents dans le Var et les Alpes-Maritimes, dans la région de Mandelieu, le temps presse, la saison de la récolte de cette fleur ne durant que décembre à début mars.
Une logistique ciselée
"C'est une plante assez rustique, qui n'a pas besoin de beaucoup d'eau, d'engrais. C'est assez économique à la production", explique Fabien Reynaud, horticulteur à Pégomas. "Mais le plus gros travail, c'est la récolte sur des terrains escarpés", poursuit-il. Une histoire qui dure, puisque sa famille cultive cette fleur depuis près de 116 ans.
Alors, après tant d'années, la famille Reynaud a appris à maximiser la récolte, sur leurs 20 hectares d'exploitations. "En 24 heures, on va couper les mimosas. Les bouquets fleuris vont être directement mis à la vente et les bouquets verts vont passer en forcerie. Ils vont y rester entre 12 et 24 heures, ce qui va les faire fleurir. Et le lendemain, ils partent en expédition", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Des pays du Nord très friands du mimosa
Et la demande est forte. Car le mimosa, c'est la possibilité pour beaucoup de s'offrir un petit bout de Méditerranée à la maison. "Au-dessus de Lyon, ils en raffolent", confie Cécile Reynaud, qui s'occupe des ventes de l'exploitation familiale. "Les pays du Nord sont aussi très friands, comme l'Allemagne, la Hollande, la Belgique et même les pays scandinaves. C'est à la fois une fleur porte-bonheur au cœur de l'hiver et aussi, ça symbolise le soleil, le printemps qui arrive".
Et pour les Alpes-Maritimes, cette période de récolte est essentielle. À lui seul, le mimosa représente près de 20% de la production horticole locale.