Attentat de Strasbourg : cinq victimes restent hospitalisées, 700 personnes aidées psychologiquement

Le centre d'accueil des victimes restera ouvert pour un suivi sur le long terme.
Le centre d'accueil des victimes restera ouvert pour un suivi sur le long terme. © AFP
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avec AFP , modifié à
"Les images reviennent, la peur revient, et là l'aide des psychologues et des médecins est fondamentale", a souligné mardi Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes. 

Cinq personnes blessées lors de l'attentat sur le marché de Noël de Strasbourg il y a une semaine sont toujours hospitalisées et la cellule d'aide psychologique aux victimes a déjà accueilli près de 700 personnes, a déclaré mardi le préfet du Bas-Rhin Jean-Luc Marx. 

Un suivi sur le long terme. En marge d'une réunion de la Commission locale d'aide aux victimes (Clav), celui-ci a fait un point sur le bilan de l'attentat, qui a fait cinq morts et une dizaine de blessés dont cinq ont pu regagner leur domicile. La cellule d'aide aux victimes et de soutien psychologique mise en place dès le lendemain de la fusillade "aura reçu près de 700 personnes", a-t-il ajouté. Le centre d'accueil déployé dans un premier temps à la Cité de la musique et de la danse doit fermer ses portes mardi soir et être remplacé par un autre lieu dès mercredi en centre ville. Mis à disposition par la ville de Strasbourg, il continuera à accueillir les victimes sur le long terme.

"Les images reviennent, la peur revient". "Le suivi des victimes dans la durée est important, certaines personnes ne vont pas venir spontanément tout de suite, mais dans plusieurs mois", a souligné Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes. "Nous l'avons vu dans d'autres attentats, c'est important d'avoir un lieu où elles puissent trouver tous les éléments dont elles ont besoin, sur la réparation de leur préjudice, sur le logement ou des droits spécifiques dont elles ont besoin de connaître l'existence", a-t-elle énuméré. "Il y a un besoin très fort de prise en charge du stress post-traumatique chez certaines victimes parce que les images reviennent, la peur revient, et là l'aide des psychologues et des médecins est fondamentale", a ajouté Elisabeth Pelsez.

L'exemple des attaques de Paris et Nice. A ce titre, l'expérience acquise après les attentats de Paris en 2015 ou de Nice en 2016 permet de progresser dans l'aide apportée aux victimes. "On a progressé dans la prise en charge des victimes", a ainsi assuré Elisabeth Pelsez. Selon elle, "la réunion du comité local d'aide aux victimes permet de gérer ce passage entre le temps de crise et le temps du suivi dans la durée". "A la faveur d'événements dramatiques, nous essayons de tirer les conséquences de ce qui s'est passé dans des attentats précédents, de rectifier si des attitudes n'ont pas été les bonnes", a-t-elle poursuivi, avant de conclure : "Il y a toujours des manques, toujours des choses à améliorer", même si les mesures mises en place à Strasbourg ces derniers jours ont été "remarquables".