Il y a 40 ans jour pour jour, l'attentat de la rue des Rosiers endeuillait le quartier juif historique de Paris 1:30
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Lionel Gougelot
Il y a 40 ans jour pour jour, l'attentat de la rue des Rosiers endeuillait le quartier juif historique de Paris. L'enquête se poursuit aujourd'hui encore pour faire toute la lumière sur cette attaque qui a fait 6 morts et 22 blessés. Quatre hommes sont suspectés d'avoir fait partie du commando. Trois d'entre eux sont toujours en Jordanie ou Cisjordanie. Une situation intolérable, selon l'avocat des familles des victimes. 

Il y a 40 ans jour pour jour, l'attentat de la rue des Rosiers endeuillait le quartier juif historique de Paris. Le 9 août 1982, un commando cible le restaurant emblématique "Jo Goldenberg", faisant six morts et 22 blessés. Aucun procès n'a encore eu lieu mais quatre hommes sont suspectés d'avoir fait partie du commando. L'un a été extradé vers la France il y a un an et demi. Il s'agit d'un Palestinien de 63 ans, naturalisé norvégien, qui clame son innocence.

"La Jordanie n'a pas l'attitude qu'on serait en droit d'attendre"

Les trois autres, dont le cerveau présumé de l'attentat, sont toujours en Jordanie ou en Cisjordanie, malgré des mandats d'arrêt internationaux. "Il est clair que la Jordanie n'a pas, dans cette affaire, l'attitude qu'on serait en droit d'attendre d'un pays qui entend lutter contre le terrorisme au sein de la communauté internationale", estime sur Europe 1 Maître Francis Szpiner, avocat des familles de victimes de l'attentat.

 

"En ce qui concerne l'attitude de l'Autorité palestinienne, elle est moins étonnante puisque, au sein de l'Autorité palestinienne, il y a des gens qui, au fond, ont toujours cautionné ce type d'attentats. Cet attentat est un attentat antisémite. On s'en est pris à des gens, à des civils, en plein Paris, dans un symbole de la communauté juive. Et cela correspond à la philosophie de certaines fractions palestiniennes qui ont encore de l'influence à Ramallah".