Attentat de Conflans : le meurtrier était en contact avec un djihadiste en Syrie

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Gwladys Laffitte, édité par Antoine Terrel

Les enquêteurs tentent d'identifier un djihadiste basé en Syrie, avec lequel l'assaillant de Conflans-Sainte-Honorine communiquait en russe sur Instagram. Il a été localisé grâce à son adresse IP. 

C'est une nouvelle piste qu'explorent les enquêteurs, six jours après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Le meurtrier de Samuel Paty était en contact sur Instagram avec un djihadiste russophone en Syrie.

Les deux hommes communiquaient en russe. Le djihadiste a été dans le nord-ouest syrien, à Idleb, grâce à son adresse IP. Les enquêteurs doivent désormais identifier précisément ce correspondant, et notamment savoir s'il s'agit d'un contact régulier, ou même d'un éventuel commanditaire. 

Des références à l'État islamique

C'est aussi sur Instagram que le tueur a diffusé un message audio dans un russe hésitant, juste après son acte. Essoufflé, il explique qu'il a vengé le prophète, montré de manière insultante, selon lui, par Samuel Paty. Et demande à ses frères de prier pour qu'Allah "l'accepte en martyr". Signe, donc, qu'il était prêt à mourir à l'issue de son acte. 

Toujours en russe, deux mots font référence à l'État islamique. Avec ce message audio, deux tweets : l'un revendiquant son acte avec la photo de la tête de sa victime. Le deuxième, nommant le professeur : "C'est monsieur Paty".