Une association réclame une meilleure régulation des trottinettes électriques
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Claudia Bertram, édité par Margaux Baralon
Une association de victimes d'accidents de trottinettes sera reçue lundi au ministère des Transports. Elle réclame notamment l'immatriculation des engins pour faciliter les verbalisations.

Le sujet est devenu ultra-sensible. Dans de nombreuses métropoles de France, la question des trottinettes électriques cristallise les tensions. Il y a quelques jours, la ville de Marseille a décidé d'interdire leur circulation sur les trottoirs. À Paris, la mairie garde toujours un œil sur le dossier. Mais c'est au niveau gouvernemental que les partisans d'une régulation plus stricte veulent agir.

Lundi, une association de victimes d'accidents de trottinettes sera reçue au ministère des Transports pour demander une réglementation plus sévère sur la circulation, le stationnement des trottinettes et les sanctions infligées aux auteurs d'infractions. Arnaud Chielbasa, vice-Président de l'association contre l'anarchie urbaine, a vu son épouse être percutée par une trottinette électrique en libre service à Paris. "On se rend compte que les choses se font sans la société civile", explique-t-il au micro d'Europe 1. "La trottinette peut avoir du sens dans certains environnements. Mais on considère que c'est un objet enfantin, sans danger, inoffensif. On veut rappeler que ce n'est pas le cas."

"Savoir à l'instant T qui est sur une trottinette à tel endroit"

Avec son association, Arnaud Chielbasa réclame "une assurance obligatoire des opérateurs" d'abord. "Ensuite, on [veut] l'immatriculation des trottinettes. Cela permettrait aux forces de l'ordre de verbaliser. Parce qu'aujourd'hui elles ne peuvent pas courir après les trottinettes qui sillonnent les trottoirs." Cette immatriculation serait couplée à l'ouverture de l'accès aux données des utilisateurs aux forces de l'ordre. "On demande à ce que la base de données des utilisateurs soit accessible aux pouvoirs publics", résume Arnaud Chielbasa. "Cela permettrait de savoir à l'instant T qui est sur une trottinette à tel endroit."

Selon lui, cela aurait pu permettre, par exemple, de retrouver la personne qui a renversé sa femme et leur bébé de sept semaines. En l'absence de tels dispositifs, "le conducteur est parti et il est impossible de mettre la main dessus", regrette Arnaud Chielbasa.