Arrêté anti-pesticides du maire de Langouët : "on va traiter le sujet nationalement, pas forcément à 150 mètres partout", assure Emmanuelle Wargon

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Antoine Terrel , modifié à
Invitée jeudi d'Europe 1, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire est revenue sur l'arrêté anti-pesticides du maire Daniel Cueff, affirmant que le gouvernement souhaitait agir, mais en s'inscrivant "dans une démarche nationale". 
INTERVIEW

"Une forme d'appel à ce que l'État prenne ses responsabilités". C'est ainsi qu'Emmanuelle Wargon décrit l'arrêté anti-pesticides du maire de Langouët, Daniel Cueff, suspendu mardi par le juge des référés du tribunal administratif de Rennes. Invitée jeudi soir de David Doukhan, sur Europe 1, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire a assuré que l'État allait "prendre le sujet nationalement", mais "pas forcément" en interdisant "partout" l'utilisation de produits phytopharmaceutiques à une distance inférieure à 150 mètres des bâtiments.

Le gouvernement "souhaite protéger les personnes qui habitent à côté des champs et de lieux agricoles, le faire de façon homogène en France et le faire avec une démarche nationale", assure Emmanuelle Wargon. Pour la secrétaire d'État, cet arrêté était "une forme d'appel à ce que l'État prenne ses responsabilités". Mais, note-t-elle toutefois, Daniel Cueff a pris cet arrêté, "sans consultation avec ses agriculteurs, avec une distance qui est importante, 150 mètres".

"On mettra un texte en concertation bientôt"

Interrogée sur la bonne distance sur laquelle pourrait porter une future réglementation, Emmanuelle Wargon précise qu'une distance minimale est actuellement en cours de définition entre le ministère de l'Écologie et de l'Agriculture, mais qu'elle "n'est pas encore totalement définie". "On mettra un texte en concertation bientôt", assure-t-elle encore. 

"On doit pouvoir aussi adapter cela localement, mais avec des chartes qui sont signées entre les maires, les agriculteurs, et les habitants", ajoute la secrétaire d’État, pour qui "on a besoin de rentrer dans une démarche de concertation". Et d'assurer une nouvelle fois : "On va prendre le sujet, le traiter nationalement, pas forcément à 150 mètres partout".