Après un divorce, la garde alternée bientôt proposée en priorité ?

© LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
Eve Roger, édité par A.H. , modifié à
Le député MoDem Philippe Latombe, souhaite que lors des procédures de divorce, le juge propose d'abord aux couples avec enfants la solution de la garde alternée.

En France, un mariage sur deux finit par un divorce. Résultat : un million et demi d'enfants se retrouvent ballottés entre le domicile du père et celui de la mère, même si 71% d'entre eux vivent majoritairement chez leur maman, d'après les chiffres du ministère de la Justice. L'idée de la résidence alternée en première solution proposée par le juge fait son chemin. Une proposition de loi en ce sens va être étudiée à la fin du mois à l'Assemblée. 

Une première option pour la juge. L'idée de cette proposition, ce n'est pas de rendre obligatoire la garde alternée, mais de demander au juge d'étudier en premier cette possibilité, avant de choisir un autre mode de garde. Le député à l'origine de cette proposition, Philippe Latombe (député de la 1ère circonscription de Vendée, MoDem), sait de quoi il parle. En effet, il a dû batailler après son divorce pour avoir ses filles de 11 et 14 ans une semaine sur deux. "Mon ex-épouse n'était pas forcément ouverte à l'idée. Et il a fallu convaincre le juge que, malgré un métier prenant, c'était faisable et qu'il fallait seulement s'organiser", se souvient-il.

Déjà des opposants. "Bien évidemment, s'il y a des éléments qui montrent que ce n'est pas possible, il n'y aura pas de raison de s'attarder. Mais si les parents peuvent être tous les deux acteurs de l'éducation des enfants, il faut qu'on puisse le proposer de façon assez simple", souligne Philippe Latombe. Si le député avance sur la pointe des pieds, c'est que les opposants font déjà entendre leur voix. Parmi eux, les associations qui s'occupent des violences faites aux femmes qui craignent qu'avec la généralisation de ce mode de garde, certains enfants se retrouvent seuls avec des pères parfois déjà condamnés pour violence ou maltraitance.