Après le vol de Thoiry, le parc animalier de Peaugres pourrait écorner ses rhinocéros

Le Safari de Peaugres, en Ardèche, réfléchit à couper à titre préventif les cornes de ses rhinocéros.
Le Safari de Peaugres, en Ardèche, réfléchit à couper à titre préventif les cornes de ses rhinocéros. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le site, situé dans l'Ardèche, réfléchit à couper à titre préventif les cornes de ses six rhinocéros blancs, après le braconnage au zoo de Thoiry, mardi.

Après le braconnage au zoo de Thoiry, dans les Yvelines, le Safari de Peaugres, en Ardèche, réfléchit à couper à titre préventif les cornes de ses rhinocéros, a indiqué jeudi la directrice scientifique du parc animalier.
"On y réfléchit, pour protéger à titre préventif nos six rhinocéros blancs, comme ceux de Thoiry, mais rien n'est décidé", a déclaré Cécile Dubois, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné libéré.

Une opération "indolore et sans danger". Vince, l'un des rhinocéros du zoo de Thoiry, a été abattu mardi de trois balles dans la tête et sa corne principale a été sciée et volée, une attaque inédite, au retentissement international. Si le parc de Peaugres décide de couper la corne de ses rhinocéros, cette opération sera "indolore et sans danger", a assuré Cécile Dubois, "consternée" par la mort de Vince.

"Bien sûr, il faut anesthésier l'animal. Quant aux éventuels problèmes de comportement par la suite, ceux qui ont déjà écorné des rhinocéros n'en ont pas remarqués", a précisé la directrice du parc, ajoutant que "la corne du rhinocéros, c'est une touffe de poils agglomérés, qui va repousser".

Sécurité renforcée. Depuis la mort de Vince, "tous les parcs animaliers sont en effervescence pour installer ou améliorer les dispositifs de sécurité", a poursuivi la directrice scientifique du plus grand parc animalier d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui fait partie du même groupe que Thoiry. Le Safari de Peaugres qui abrite 127 espèces (1.200 animaux) et reçoit 300.000 visiteurs par an.

Enlever à titre préventif la corne de cet animal, convoitée par les braconniers qui la revendent au prix de l'or, "c'est une des solutions, avec la vidéo, les alarmes, les systèmes sophistiqués de sécurité qui existent aujourd'hui", a souligné Cécile Dubois. "Nous avions déjà renforcé notre sécurité il y a quelques années après plusieurs vols de cornes sur des spécimens naturalisés dans des musées. Mais les dispositifs de sécurité ne sont malheureusement pas infaillibles. D'ailleurs, il ne faut pas blâmer les responsables de Thoiry. Personne n'aurait pu prévoir un tel événement... C'est dramatique et consternant."