Le comportement d'Alexandre Benalla, présent lundi à Roissy pour encadrer l'arrivée de l'équipe de France, puis au Crillon, n'a pas plu aux responsables de la sécurité.
Alors que l'Élysée a annoncé vendredi avoir engagé une procédure de licenciement contre lui, Alexandre Benalla, actuellement placé en garde à vue, était présent avec les joueurs de l'équipe de France lors de la descente du bus sur les Champs-Élysées, lundi. Et selon les informations d'Europe 1, ce proche collaborateur d'Emmanuel Macron était également présent à l'aéroport de Roissy pour encadrer l'arrivée des champions du monde. Une présence qui interroge, et qui ne s'est pas déroulée sans tensions.
"L'autorité administrative, c'est moi". Selon les informations d'Europe 1, Alexandre Benalla a eu une altercation avec un commandant de gendarmerie, qui lui rappelait que le préfet était le seul responsable de la sécurité, alors que l'homme de 27 ans exigeait qu'on évacue une partie des employés de l'aéroport. À cette mise en garde du commandant, Alexandre Benalla aurait répondu : "L'autorité administrative, c'est moi", et aurait demandé à son interlocuteur du respect. Une fois arrivé avec les Bleus à l'hôtel Crillon, il s'est à nouveau querellé, cette fois avec un commissaire de police.
Alexandre Benalla a été placé en garde à vue vendredi matin à Paris dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte la veille, après la diffusion d'une vidéo mercredi soir par Le Monde montrant ce chargé de mission à l'Élysée frappant un manifestant. L'enquête porte sur des faits de violence en réunion par personne chargée d'une mission de service public, d'usurpation de fonctions, de port illégal d'insignes réservés à l'autorité publique et de complicité de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection.