Alerte à la bombe : à Grenoble, un livreur crée la panique dans une centrale nucléaire. 1:30
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Jean-Luc Boujon, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : ARMIN WEIGEL / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
Ce jeudi à Grenoble, une alerte à la bombe a visé un site scientifique ultra-sensible. L'auteur de cette fausse alerte était un livreur de 26 ans qui avait dit au gardien posté à l'entrée : "ça y est, on a livré la bombe". Il a été interpellé et il comparaissait ce vendredi au tribunal correctionnel. Il risque a minima une grosse sanction financière.

Ce jeudi, à Grenoble, une alerte à la bombe a visé un site scientifique exploitant un réacteur nucléaire. L'auteur présumé de cette alerte, un livreur de 26 ans, avait été placé en garde à vue et il devait s'expliquer en comparution immédiate ce vendredi devant le tribunal correctionnel.

"Ça y est, on a livré la bombe"

C'est juste après sa livraison, lorsqu'il s'apprêtait à quitter ce centre de recherche, que ce jeune homme à la très mauvaise idée de lancer cette phrase au vigile posté à l'entrée : "ça y est, on a livré la bombe". Paniqué par le caractère ultra-sensible du site qui abrite un réacteur nucléaire et par la situation actuelle, le gardien donne immédiatement l'alerte. Ce qui provoque l'évacuation des personnels présents et par l'intervention des gendarmes spécialisés dans la recherche d'explosifs.

Finalement, c'était bien une fausse alerte. Le livreur a été placé en garde à vue et a été convoqué par la justice. Ce jeune homme, prénommé Maxime, n'a pas du tout le profil d'un délinquant, au contraire. Il n'a pas de casier judiciaire, il est très bien inséré, il travaille comme livreur dans la même entreprise depuis cinq ans et son employeur n'a d'ailleurs que des félicitations à lui adresser.

C'est un jeune homme assez paniqué qui s'est présenté à la barre, visiblement dépassé par les conséquences de sa mauvaise blague. Il a bien exprimé des regrets, mais il a souhaité avoir un délai pour préparer sa défense. Il sera donc jugé dans un mois. Il risque a minima une grosse sanction financière. Au moment de quitter la salle d'audience, la présidente du tribunal lui a demandé : "surtout monsieur, arrêtez l'humour, vous n'êtes vraiment pas drôle".