Affaire Mouzin/Fourniret : fin des fouilles dans les Ardennes, le corps introuvable

Fourniret Mouzin
Michel Fourniret est devenu le suspect numéro 1 dans l'affaire Estelle Mouzin. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les gendarmes ont indiqué jeudi soir que le corps d'Estelle Mouzin, disparue en 2003, n'avait pas été retrouvé lors des fouilles menées dans les Ardennes. Les opérations ont été menées dans deux anciennes propriétés du tueur en série Michel Fourniret. 

Les opérations de fouilles pour tenter de retrouver le corps d'Estelle Mouzin ont pris fin jeudi soir dans les Ardennes, après quatre jours de recherches infructueuses dans deux anciennes propriétés du tueur en série Michel Fourniret, ont indiqué les gendarmes à l'AFP. "Toutes les vérifications prévues ont été faites" mais rien n'a été découvert, ont-ils précisé.

Meurtre avoué en mars

Jeudi matin, les militaires et gendarmes, dont un camion des experts de l'identification criminelle, s'étaient à nouveau rendus aux abords du Château du Sautou, immense propriété de 15 hectares, située sur la commune de Donchery et isolée au milieu des bois. 

La juge d'instruction parisienne Sabine Kheris, qui a quitté le site en fin d'après-midi jeudi, est à la tête de ces opérations de recherche, qui avaient débutées lundi à Ville-sur-Lumes, à une dizaine de kilomètres. Les enquêteurs avaient alors fouillé sans succès la cave d'une maison ayant un temps appartenu à la soeur du tueur en série, décédée en 2002. Michel Fourniret, qui a avoué en mars l'enlèvement et le meurtre d'Estelle Mouzin, s'y était rendu régulièrement jusqu'à son arrestation en 2003.

Aucune découverte majeure

Un ticket de caisse, imprimé dans un supermarché à proximité le 11 janvier 2003 - soit deux jours après la disparition de la fillette de neuf ans à Guermantes, en Seine-et-Marne, et retrouvé lors d'une perquisition chez "l'Ogre des Ardennes", avait guidé les enquêteurs jusqu'à ce quartier pavillonnaire.

L'équipe de recherche, composée d'une cinquantaine de gendarmes et experts, dont des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, de la brigade fluviale ou de sapeurs de l'armée de Terre, a ensuite fouillé mardi et mercredi l'immense domaine du Sautou, ses espaces forestiers et plans d'eau, ne rapportant aucune découverte majeure.

Fourniret a été déclaré coupable en 2008 des meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001 et condamné à la perpétuité incompressible, avant d'être à nouveau condamné en 2018 pour un assassinat crapuleux. En février 2018, il a avoué avoir tué deux autres jeunes femmes dans l'Yonne, Marie-Angèle Domece et Joanna Parrish.