Pénélope Fillon, épouse de François Fillon, démissionne de son mandat de conseillère municipale

© AFP
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : AFP
Pénélope Fillon a démissionné de ses fonctions de conseillère municipale à Solesmes, dans la Sarthe. Une démission qui intervient après la décision de la Cour de cassation dans l'affaire des emplois fictifs à l'Assemblée nationale qui avait contribué à l'élimination au premier tour de son mari, François Fillon, lors de l'élection présidentielle de 2017. 

Pénélope Fillon, épouse de l'ex-Premier ministre François Fillon, a démissionné de ses fonctions de conseillère municipale à Solesmes (Sarthe) après la décision de la Cour de cassation dans l'affaire des emplois fictifs à l'Assemblée nationale, a-t-on appris lundi auprès du maire de cette petite commune.

"Elle m'a remis sa démission jeudi (25 avril) en début d'après-midi", a annoncé Pascal Lelièvre, maire de Solesmes, à une correspondante de l'AFP, confirmant une information du Maine Libre. La veille, la Cour de cassation confirmait la culpabilité des époux Fillon dans l'affaire des emplois fictifs qui avait contribué à l'élimination au premier tour de François Fillon dans la course à l'Élysée en 2017.

"C'est avec regret que je la vois partir"

La Cour de cassation maintenait notamment la condamnation de Pénélope Fillon à deux ans d'emprisonnement avec sursis, 375.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. Cette dernière mesure oblige donc la Franco-britannique à quitter ses fonctions de conseillère municipale. "Elle regrette" de quitter le conseil municipal "car elle était bien investie", a affirmé Pascal Lelièvre. "Elle ne loupait aucun conseil municipal, elle participait à plusieurs commissions. C'est avec regret que je la vois partir".

 

En 2017, la presse avait révélé que Pénélope Fillon et deux de ses enfants avaient bénéficié d'emplois fictifs, que François Fillon avait reçu un prêt de 50.000 euros non déclaré d'un ami et qu'il s'était fait offrir des costumes de luxe par un autre. L'ancien chef de gouvernement (2007-2012) avait été mis en examen et finalement éliminé au premier tour avant de se retirer de la vie politique. Il avait été condamné en 2020 à cinq ans d'emprisonnement dont deux fermes et trois avec sursis, une amende de 375.000 euros et dix ans d'inéligibilité. La peine d'emprisonnement avait été allégée en appel en 2022, tombant à quatre ans dont un ferme.

Le 24 avril, la Cour de cassation a annoncé que François Fillon était définitivement jugé coupable dans ce dossier, mais a ordonné un nouveau procès concernant les peines prononcées à son encontre, ainsi que les dommages et intérêts. La condamnation de Pénélope Fillon, allégée, elle aussi, en appel, a été pour sa part confirmée.