Affaire Grégory : après sa femme Jacqueline, Marcel Jacob autorisé à rentrer chez lui

Marcel Jacob est mis en examen pour le rapt mortel de son petit-neveu.
Marcel Jacob est mis en examen pour le rapt mortel de son petit-neveu. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Marcel Jacob, mis en examen dans l'affaire Grégory, a été autorisé mercredi par la justice à rejoindre son domicile conjugal, mais reste sous contrôle judiciaire.

Un mois après sa femme Jacqueline, Marcel Jacob, mis en examen avec son épouse pour le rapt mortel de leur petit-neveu Grégory en 1984, a été autorisé mercredi par la chambre de l'instruction de Dijon à rentrer chez lui, a indiqué le parquet général. "Marcel Jacob est autorisé à regagner son domicile à Aumontzey (dans les Vosges) et à entrer en relation avec son épouse. Les autres obligations du contrôle judiciaire sont maintenues", a précisé le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc.

Résidence séparée et éloignée. Brièvement écroués il y a six mois, les époux avaient été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec obligation de résider séparément et loin de leur domicile. Marcel Jacob se trouvait ainsi en Haute-Marne et son épouse dans le Bas-Rhin. Le 20 novembre, trois jours après avoir été entendue par la juge d'instruction chargée du dossier, Jacqueline Jacob, 73 ans, avait été autorisée à rentrer chez elle. Son époux, 72 ans, avait été longuement entendu à son tour début décembre par la magistrate, à laquelle son avocat Stéphane Giuranna avait fourni de nouveaux témoignages confortant - selon lui - son alibi.

"L'accusation s'effondre". La décision de la chambre de l'instruction "démontre que la justice est en train de rétro-pédaler", a réagi Me Giuranna. Le conseil dit vouloir désormais "prouver la totale innocence" de son client. "Le dossier de l'accusation s'effondre au fur et à mesure des investigations. Aujourd'hui, l'alibi, qui avait déjà été vérifié à l'époque, est de nouveau confirmé, par plus de dix personnes", avait indiqué l'avocat juste avant l'audience. Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été des "corbeaux" dans une affaire qui foisonne de lettres anonymes, et d'être impliqués dans le rapt suivi de la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.