Affaire de pédophilie à Angers : "Et s'il était arrivé quelque chose et qu'on n'avait rien vu ?"

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Hélène Terzian avec , modifié à
Des centaines d'enfants sont actuellement entendus par les gendarmes après qu'un ancien stagiaire en CAP petite enfance a reconnu avoir violé deux de ses neveux. La mère d'une fillette s'est confiée à Europe 1. 
INTERVIEW

Les enquêteurs cherchent à s'assurer qu'il n'y a pas plus de victimes. Depuis le début du mois et jusqu'à la fin de la semaine, les gendarmes auditionnent près de 500 enfants et leurs parents. Leur point commun : avoir fréquenté un établissement scolaire où travaillait comme stagiaire un homme de 24 ans, incarcéré depuis le début de l'année pour des viols sur ses neveux. En garde à vue, l'homme a laissé entendre qu'il aurait pu commettre d'autres attouchements. 

"Il fallait que l'on donne une photo". "On nous a posé des questions à nous seuls, notre fille était isolée", témoigne la mère d'une enfant, interrogée par Europe 1. "On nous a demandé si notre enfant avait eu des problèmes médicaux à cette période-là, par exemple si elle n'avait pas envie d'aller à l'école, si elle pleurait. Il fallait qu'on donne une photo de notre fille aussi. On a bien compris que la photo c'était pour faire des identifications avec des photos qu'ils avaient en leur possession."

Les enfants "ont eu peur". Selon les informations d'Europe 1, environ 400 des 477 auditions prévues ont été menées sans qu'aucun nouveau cas ne soit reporté. Entendus chez eux, les enfants sont rassurés par un psychologue qui accompagne les gendarmes. "Mais ils ont eu peur avant", assure la mère de famille. "Et nous aussi. Je me suis dit : 'et s'il était arrivé quelque chose et qu'on n'avait rien vu ?'"