Deux adolescents étaient en garde à vue mardi après la mort d'une adolescente à Argenteuil. 1:01
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Marine Protais, édité par Jonathan Grelier , modifié à
Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte noyée lundi à Argenteuil dans le Val d'Oise à la suite d'un différend avec deux autres jeunes de son lycée professionnel. "Elle me disait qu'elle s'était fait harceler", raconte une camarade de son établissement scolaire mardi au micro d'Europe 1. L'enquête est en cours.
TÉMOIGNAGE

"Je l'ai appris au lycée, comme tout le monde..." Cette lycéenne rencontrée par Europe 1 a encore du mal à réaliser, mardi, au lendemain du décès de l'adolescente de 14 ans qui fréquentait son lycée professionnel, à Argenteuil dans le Val d'Oise. La jeune fille aurait été frappée et poussée dans la Seine, dans laquelle son corps a été repêché vers 21 heures, après un différend avec deux autres jeunes également scolarisés dans le même lycée. Ces deux adolescents de 15 ans, un garçon et sa petite amie, ont été interpellés dans la nuit de lundi à mardi et sont toujours en garde à vue. La piste du harcèlement est sérieusement étudiée par les policiers.

"Ils s'étaient battus au lycée la semaine dernière"

Alors que les parents de la défunte affirment que leur fille était victime de harcèlement, la lycéenne questionnée par Europe 1 raconte que les adolescents concernés "s'étaient battus au lycée la semaine dernière." "Et quand j'ai lui demandée ce qui s'était passé, elle me disait qu'elle s'était fait harceler", affirme-t-elle.

 "J'aurais aimé être là pour elle"

Au lycée professionnel, tout le monde est consterné. "Que ce soient les surveillants ou les profs, on l'a appris tous en même temps et c'est vrai que c'est choquant une fille de 14 ans qui se retrouve noyée dans la Seine, c'est compliqué", poursuit la lycéenne au micro d'Europe 1. "Mais voilà c'est dur. J'aurais aimé être là pour elle. Malheureusement, c'est trop tard. Maintenant c'est dur, il faut encaisser." "C'est un lycée calme, c'est un lycée calme", répète-t-elle visiblement émue. "Et là voir un truc comme ça c'est choquant, parce que ça ne nous est jamais arrivée. Ça fait trois ans que je suis là et trois ans qu'il n'y a jamais rien eu de tel, donc c'est compliqué."