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Alors que l'évacuation de la jungle de Calais se poursuit, les premiers migrants arrivent dans les villes où ils vont être accueillis.
INTERVIEW

Depuis lundi matin, les opérations de démantèlement de la jungle de Calais ont commencé. Pour les autorités, il s’agit d’évacuer en quelques jours l’équivalent d’une petite ville. En parallèle, l’accueil des premiers migrants s’organise. C’est le cas notamment à Cognac, en Charente, où la ville doit accueillir 15 personnes.

Informer la population. "Ça a été une préparation un peu compliquée, à la dernière minute, puisque nous avons été prévenus fin septembre, début octobre", explique sur Europe 1 Mariane Rénaud, adjointe au maire de la ville, en charge des solidarités. "En quatre jours, plus de 35 associations ont répondu présentes. On a monté un collectif et on a fait beaucoup d’informations auprès de la population, en éditant des tracts, en mettant en place un site Internet et en ouvrant une hotline", détaille-t-elle.

Des villes volontaires. "On a été très volontaire dans la démarche, la population savait que l’on était favorable à l’accueil de migrants", rappelle Mariane Rénaud. "S’il avait fallu en accueillir plus, on en aurait accueilli plus, et je ne pense pas que ça aurait posé plus de difficultés."

Accueil et orientation. L’autre grand défi des municipalités qui vont accueillir des migrants sera aussi de gérer le volet administratif. "On a mis en place un centre d’accueil et d’orientation", explique l’adjointe, qui évoque également un partenariat avec l’hôpital local pour gérer les soins, mais aussi le recrutement de volontaires pour dispenser des cours de Français.

Des messages d'insultes. Des initiatives qui sont loin de faire l’unanimité. "J’ai reçu des messages d’insultes qui m’ont amenée à porter plainte auprès du commissariat local", confie Mariane Rénaud qui évoque des messages au contenu "raciste, fasciste et sexiste".