Accro à la chirurgie esthétique, Manu raconte comment une opération a failli lui coûter la vie

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Gauthier Delomez
Obnubilé par son apparence, Manu, 28 ans, est accro à la chirurgie esthétique. Depuis 2017, le jeune homme a subi de multiples opérations, notamment sur son visage. Dans la Libre antenne d'Europe 1, il raconte au micro d'Olivier Delacroix que l'une de ses dernières opérations, faite en Turquie, lui a provoqué une embolie pulmonaire.

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro d'Olivier Delacroix ce soir-là, Manu, un auditeur de 28 ans, explique avoir subi de multiples opérations de chirurgie esthétique ces cinq dernières années, et raconte comment une expérience en Turquie a mal tourné pour lui.

Une addiction aux opérations depuis 2017

Manu s'était déjà épanché sur son addiction à la chirurgie esthétique dans la Libre antenne d'Europe 1. À partir de 2017, celui qui réside à Fréjus a fait refaire "trois fois son nez, les pommettes, la bouche, le menton, les dents, des liposuccions et les fesses". En novembre dernier, l'auditeur est parti en Turquie pour y subir une nouvelle opération esthétique sur le nez, une liposuccion complète et le BBL, aussi appelé lifting brésilien.

"J'ai fait mes trois chirurgies, je me suis fait opéré le jour-même. L'opération se passe bien. Ensuite, ils me ramènent à l'hôtel le lendemain, et normalement quand on fait une liposuccion, on a des cachets pour la phlébite et des bas de contention, que je n'ai pas eus là-bas", relate Manu auprès d'Olivier Delacroix.

Une embolie pulmonaire à son retour en France

"Je demande aux chirurgiens, à tout le monde, ils me disent qu'ici, il n'y en a pas besoin", ajoute l'auditeur de 28 ans, qui donne alors sa confiance aux professionnels locaux. "Trois jours après, je me rend au centre-ville d'Istanbul, je sors sans bas de contorsion. Tout se passe bien, et je rentre en France le 15 novembre. Trois jours après, le 18, je ressens une pointe au cœur quand je me lève, et ça a empiré", souffle le jeune homme, qui décide alors d'appeler les pompiers pour être transporté à l'hôpital.

Les médecins lui font des examens, "et il me disent 'Monsieur, ne sortez pas, vous êtes en train de faire une embolie pulmonaire'. Je suis resté 15 jours à l'hôpital à Fréjus", se souvient-il. "J'ai écrit à la responsable de mon dossier en Turquie, et quand je lui ai expliqué qu'en fait ils m'ont fait de la cata, elle m'a directement bloqué", détaille Manu. "En fait, j'ai payé moins cher. Et elle m'a écrit 'Tu crois quoi, il ne faut pas rêver'", ajoute l'auditeur, expliquant avoir payé moins cher en leur faisant de la pub.

"On me dit que je ressemble aux frères Bogdanoff !"

Après cette expérience, Manu souligne au micro d'Olivier Delacroix qu'il a fait une mauvaise publicité pour cette équipe basée en Turquie, mais qu'il n'a pas pour autant arrêté la chirurgie. "Je me suis fait opérer du nez il y a deux mois, le 18 juillet, en Tunisie", évoque-t-il, souhaitant avoir "un petit nez, une grosse bouche et de grosses pommettes (...). On me dit que je ressemble aux frères Bogdanoff ! Ça ne me dérange pas du tout que l'on me dise ça. J'aime bien me faire remarquer", concède le Fréjusien, qui travaille notamment dans le domaine de l'esthétique.

Au total, Manu dit avoir dépensé 15.000 euros pour ces opérations chirurgicales, "sachant qu'en France, c'est dix fois plus cher".