Mourad Battikh 1:42
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avec AFP , modifié à
L'avocat de la famille percutée par Pierre Palmade vendredi soir dans un violent accident de la route a affirmé que les victimes et leurs proches étaient "insensibles aux excuses présentées" dans un communiqué relayé par la sœur du comédien. Ils espèrent que "la notoriété" de l'humoriste n'influera pas sur l'enquête.

La famille présente dans le véhicule percuté par Pierre Palmade vendredi soir n'accepte pas le pardon de l'humoriste. Peu après les premiers mots relayés par sa sœur, Hélène Palmade, soulignant que le comédien avait "honte" et était prêt à assumer "les conséquences de ses actes" après l'accident de la route qu'il a provoqué, les victimes et leurs proches ont répondu être "insensibles aux excuses présentées", par la voix de leur avocat Mourad Battikh, lors d'une conférence de presse à Paris.

Ces derniers espèrent que "la notoriété" de l'humoriste, qui était sous l'emprise de la cocaïne au moment de l'accident, n'influera pas sur l'enquête.

"L'enfant serait né vivant mais cela reste à confirmer"

L'avocat a précisé que deux des victimes, un homme de 38 ans et son fils de 6 ans, étaient encore en réanimation mardi. Le garçon a la "mâchoire fracturée" et le père a subi plusieurs opérations, selon Me Battikh. La troisième blessée grave, une femme enceinte de 27 ans qui a perdu son bébé, est "effondrée", précise son avocat, qui indique qu'"une césarienne en urgence" a été réalisée. "L'enfant serait né vivant mais cela reste à confirmer par les expertises", ajoute-t-il.

Lundi, un SDF de 47 ans avait été placé en garde à vue dans la Somme après avoir assuré être l'un des deux passagers en fuite de la voiture de l'humoriste. Cet homme "alcoolisé" avait lui-même appelé le 17 vers 20 heures lundi, en "déclarant être l'un des passagers de Palmade et vouloir se rendre", selon des sources proches de l'enquête. Une patrouille de gendarmerie était allée l'interpeller sur la voie publique, où il se trouvait.

Les enquêteurs avaient pris avec des pincettes ses déclarations, expliquant que "rien ne permet(tait) de confirmer qu'il soit bien l'un des passagers". Vu son état, il n'avait pas pu être entendu tout de suite. Il a finalement reconnu mardi "avoir inventé ces propos" et évoqué de manière confuse la "possibilité d'un pari" avec des connaissances, a dit l'une des sources proches du dossier. Sa garde à vue a été levée, mais il a été replacé en garde à vue pour ses fausses déclarations.