À Strasbourg, des ateliers d'insertion pour que les réfugiés ukrainiens s'en sortent

À Strasbourg, l'entreprise de réinsertion Altaïr a organisé des ateliers de formation pour les réfugiés ukrainiens.
À Strasbourg, l'entreprise de réinsertion Altaïr a organisé des ateliers de formation pour les réfugiés ukrainiens. © Mélina Facchin / Europe 1
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Mélina Facchin , modifié à
Les réfugiés ukrainiens arrivés en France depuis le début de la guerre ne savent pas s’ils pourront un jour rentrer chez eux et quand. En attendant, beaucoup essayent de trouver un travail en France. 1.500 entreprises de réinsertion partout sur le territoire se disent prêtes à les accueillir. 

Depuis le début de la guerre en Ukraine, au moins 36.000 réfugiés sont arrivés en France. Parmi eux, beaucoup d’enfants et de femmes qui doivent ici reconstruire leur vie, au moins temporairement. Et pour ce faire, ils sont nombreux à chercher un travail. À Strasbourg, l'entreprise de réinsertion Altaïr a donc organisé des ateliers de formation. 

"Je n’ai jamais été couturière professionnelle, mais je veux gagner ma vie"

Devant une machine à coudre électrique qu’elle ne maîtrise pas encore vraiment, Olga, une Ukrainienne de 59 ans se concentre pour bien suivre les lignes du patron. Dans sa ville de Kharkiv, en Ukraine, elle était professeur d’architecture à l’université. Aujourd’hui réfugiée à Strasbourg, elle participe à un atelier pour devenir couturière. "Je n’ai jamais été couturière professionnelle mais j’en faisais à la maison" raconte-t-elle. "Ce n’est pas forcément ce travail que je cherchais, mais je veux gagner ma vie. Et puis ça me permet d’apprendre le français. Je suis quelqu’un d’actif, j’ai besoin de travailler" poursuit Olga.

"10.000 postes pour les Ukrainiens, dans tous les domaines"

Tout comme six autres Ukrainiennes, elle va signer un contrat de 35h, payé au SMIC qui peut être adapté et associé à des cours de français. "On a des entreprises qui n’arrivent pas à recruter, alors pourquoi ne pas en faire une opportunité, une chance pour tout le monde ?", explique au micro d'Europe 1 Luc Degardelle, président d’Altaïr et de la Fédération des entreprises d’insertion de France. Et la motivation n’est généralement pas un problème chez les personnes réfugiées ou immigrées. "Pour traverser des pays et des pays, souvent en quittant des situations tragiques, c’est sûr : ce sont des gens motivés et qui viennent pour vivre de ce qu’ils savent faire et de leur travail" confirme-t-il.

1.500 entreprises comme celles-ci, partout en France, se disent prêtes à embaucher jusqu’à 10.000 réfugiés ukrainiens d'ici au mois de juin.