À son procès, Jérôme Cahuzac évoque sa "peur" de la prison

Jérôme Cahuzac et son avocat Eric Dupont-Moretti.
Jérôme Cahuzac et son avocat Eric Dupont-Moretti. © Eric FEFERBERG / AFP
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Chloé Triomphe, édité par C.L. , modifié à
Jugé en appel pour fraude fiscale, l'ancien ministre du Budget s'est montré très réservé lors du premier jour d'audience.

Jérôme Cahuzac est de nouveau devant la justice. L'ancien ministre du Budget de François Hollande avait été condamné à trois ans de prison ferme en première instance fin 2016, pour fraude fiscale et blanchiment, mais avait décidé de faire appel. Au premier jour d'audience, Jérôme Cahuzac a expliqué les raisons qui l'ont poussé à poursuivre son combat judiciaire.

"J'éprouve un sentiment banal : la peur". En quelques phrases, Jérôme Cahuzac a résumé son malaise : "Je dois dire que j'éprouve un sentiment assez banal, la peur. Je ne veux pas que ma mère et mes enfants me voient aller en prison", a expliqué l'ancien ministre du Budget. Des mots simples, très éloignés de son attitude lors du premier procès fin 2016 quand il se montrait sûr de lui, et qui définissent clairement l’espoir qu'il place en ce procès en appel.

Jérôme Cahuzac comparaît pour son compte en Suisse transféré à Singapour et sur lequel plus de 687.000 euros ont été retrouvés. Une somme rapatriée en France et saisie depuis par le Trésor public.

Quitte ou double. Ses avocats devraient donc plaider, comme en première instance, que la prison n'est pas une peine adaptée à sa personnalité ni justifiée par la gravité des faits. Un quitte ou double risqué puisque la peine encourue par Jérôme Cahuzac est de cinq ans, aménageable seulement en dessous de deux ans (son ex-épouse Patricia devrait, elle, purger prochainement sa peine avec un bracelet électronique). Lundi, Jérome Chuzac a simplement confirmé au président qu'il reconnaissait les faits avant de quitter le palais de justice sans un mot. Il s'expliquera mardi en détail.