journées du patrimoine 1280 2:30
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Romain David
Alors que plusieurs collectifs de "gilets jaunes" misent sur une démonstration de force samedi, l'adjoint au directeur général du Patrimoine, interrogé au micro d'Europe 1, se veut rassurant quant au bon déroulé de la 36ème édition des Journées européennes du patrimoine.
INTERVIEW

Les "gilets jaunes" espèrent un regain de mobilisation samedi, pour leur 45e journée de protestation, alors que la grogne s’est très largement essoufflée ces derniers mois. Sur les réseaux sociaux, plusieurs collectifs expliquent vouloir faire du 21 septembre, un moment de "mobilisation historique". Le mouvement table notamment sur la marche pour le climat et une manifestation contre la réforme des retraites, prévues le même jour à Paris, pour trouver un nouveau souffle.

Mais ce nouveau samedi de mobilisation correspond également au lancement de la 36ème édition des Journées du patrimoine. De quoi donner des sueurs froides aux personnels du ministère de la Culture, qui gardent en mémoire les images du saccage de l’Arc de Triomphe, le 1er décembre dernier. Quelque 17.000 sites sont ouverts lors des Journées du Patrimoine, dont 3.000 en région parisienne. "Cela ne concerne qu’une minorité de sites ouverts ce jour-là", veut ainsi rassurer, au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1, Jean-Michel Loyer-Hascoët, adjoint au directeur général du Patrimoine, et chef de service des monuments historiques.

Un système de réservation

Pour éviter tout débordement, les horaires d’accès de certains monuments parisiens ont été changés. Pour d'autres, le jour d’ouverture a même été reporté. "Ces changements sont disponibles sur le site officiel des Journées européennes du patrimoine, où j’invite tout le monde à s’inquiéter des modifications des horaires de visite", précise ce responsable.

La préfecture de Paris doit annoncer son dispositif de sécurité dans la journée de vendredi. Mais certains sites ont déjà choisi d’adopter un système de réservation. Il concernera notamment des lieux de pouvoir, particulièrement sensibles et fréquentés, comme l'Elysée, l'Assemblée nationale ou encore le ministère de l'Intérieur. "Un certain nombre de sites seront fermés, mais très peu. D’autres envisagent une réservation à l’avance, de façon à ce que tout le monde puisse avoir la visite la plus sereine possible des lieux qu’il a choisi de voir", explicite encore Jean-Michel Loyer-Hascoët, pour qui ce samedi doit rester "un moment de rassemblement autour de notre patrimoine commun."