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Par Stéphane Frangy avec AFP, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Dans le journal "Le Monde" samedi, Jean Castex a coupé court à toute perspective de réouverture pour les bars et restaurants. Le même jour, des manifestations se sont déroulées à Nice et Marseille pour dénoncer une politique jugée incohérente.

Environ 1.500 personnes à Nice, 300 à Marseille. Des manifestations se sont déroulées samedi pour demander davantage de "cohérence" dans les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19. A Marseille, commerçants, entrepreneurs, restaurateurs, esthéticiennes ont manifesté devant la préfecture à l'appel de la Confédération des petites et moyennes entreprises des Bouches-du-Rhône. "On va se battre jusqu’au bout pour influencer le comportement du Premier ministre", lâche le président de l'Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du département, Bernard Marty, au micro d'Europe 1.

Les restaurateurs et cafetiers ne comprennent pas pourquoi ils doivent fermer quand des dérogations existent pour la restauration collective, comme les cantines et restaurants d’entreprises. "Il faut qu’on nous explique et qu’ils disent la vérité sur tout", poursuit Bernard Marty. "Nous ne sommes pas la variable d’ajustement de l'incompétence des ministres. Il faut faire en sorte que nous continuions à travailler parce qu’on commence vraiment vraiment à en avoir marre."

"Une vraie mascarade"

A Nice, le cortège de manifestants était encadré par un important dispositif policier. Il agrégeait différents corps de métier, mais aussi des "gilets jaunes" ou un groupe de "mamans en colère". Le gouvernement prend des mesures "de manière unilatérale, sans concertation avec le terrain... où est la cohérence ?", tempête Dave Riquier, patron de bar dans le Vieux-Nice, interrogé par l'AFP. "Aujourd'hui, on n'en est pas à demander la réouverture des bars, mais qu'on nous prouve qu'il y a un bien-fondé. Il faut que ça soit cohérent et compréhensible", estime-t-il.

"Nous sommes un métier essentiel, on nous a imposé des règles d'hygiène énormes que nous avons respectées, c'est une vraie mascarade", déplore Nathalie Sisto, gérante d'un salon de coiffure également interrogée par l'AFP. Elle espère garder ses 13 employés malgré la fermeture due au nouveau confinement.