caméra vidéosurveillance 1:30
  • Copié
Frédéric Michel, édité par Pauline Rouquette
Contre les dépôts sauvages, la ville de Nice a installé des caméras dont l'algorithme permet une remontée d'alertes en temps réel. Un dispositif qui vient en remplacement des yeux de l'opérateur et permet de parler directement aux contrevenants. Des contrevenants qui s'exposent à une amende de 1.500 euros.

Elles ciblaient déjà les infractions routières, mais à Nice désormais, les caméras de surveillance vont aussi traquer celles et ceux qui abandonnent leurs encombrants dans la rue. Ordures en tous genres, livres, vaisselle, meubles, électroménager... Chaque année, l'équivalent de 20 tonnes de déchets sont abandonnés. Des dépôts sauvages contre lesquels la ville a développé un logiciel spécial.

En remplacement des yeux de l'opérateur

Un homme dépose en pleine rue un carton, puis s'éloigne. Une scène banale, immédiatement analysée par le logiciel qui donne l'alerte à un opérateur. "Dès lors qu'un dépôt sauvage va être détecté par l'algorithme, un bandeau d'alerte rouge apparaît et instantanément, l'opérateur a sur son deuxième écran l'image qui va s'afficher", explique Christophe Gardon, de la police municipale de Nice.

Pour faire cesser l'infraction, l'opérateur peut alors directement parler aux contrevenants grâce à ce dispositif unique en France, conçu par les services informatiques de la ville de Nice. "L'algorithme vient en remplacement des yeux de l'opérateur. Tout l'enjeu a été de travailler sur des algorithmes suffisamment performants qui permettent d'avoir cette remontée d'alertes en temps réel."

"5 à 6 millions pour le contribuable niçois"

Pour la collectivité, les dépôts sauvages ont un coût important. Pendant six mois, vingt sites identifiés comme vulnérables vont donc être sous surveillance des algorithmes. "C'est 5 à 6 millions d'euros pour le contribuable niçois", affirme Anthony Borré, le premier adjoint de la ville de Nice. "Alors nous verbalisant plus, mais nous voulions aller plus loin pour que nos agents puissent pouvoir intervenir de manière plus rapide."

En cas de dépôt sauvage, la note peut être salée : jusqu'à 1.500 euros d'amende, et 3.000 euros en cas de récidive.