Commune, Commune de Paris 1:10
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Claudia Bertram, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Ce jeudi sont commémorés les 150 ans de la Commune de Paris. Cette brève révolution populaire de 72 jours commencée le 18 mars 1871 s'était achevée dans un bain de sang. La mémoire de cet événement est un terrain de lutte entre la majorité de gauche à la mairie de Paris et l'opposition de droite.

Alors que l'on s'apprête à célébrer les 150 ans de la Commune de Paris, les élus de la ville se déchirent sur le terrain mémoriel. Les élus de droite, notamment, dénoncent une vision bienheureuse de cette événement sanglant portée par la gauche. Cette dernière fait l'emphase sur les valeurs défendues par les communards qui ont une résonnance encore aujourd'hui. 

"La Commune a quand même été un moment d'une violence rare. C'était un bain de sang, la destruction de Paris", pose Rudolphe Granier, conseiller LR de Paris. Comme d'autres membres de l'opposition, il dénonce un opportunisme politique de la part de la maire de la capitale, Anne Hidalgo. "[Elle] ne souhaite retirer que quelques éléments très positifs de la Commune alors que nous proposons d'avoir un regard équilibré", pose l'élu. Mettant en garde contre le risque d'un "révisionnisme heureux", Rudolphe Granier va jusqu'à qualifier ses adversaires de "communards de 2021".

Des idées "qui irriguent encore le débat politique"

De son côté, l'adjoint socialiste, Patrick Bloch, revendique l'héritage de la Commune qui fait partie de l'histoire de la gauche : "on commémore la Commune de Paris parce qu'elle fait partie de l'histoire de Paris. On rend hommage évidemment aux femmes et aux hommes qui ont payé de leur vie, car la répression fut terrible, le fait d'avoir porté des idéaux." Selon lui, les 72 jours de la commune ont permis de défendre des idées "qui irriguent encore le débat politique". Ses objectifs sont encore poursuivis par les militants de gauche aujourd'hui.