De nombreuses personnes ont déposé des messages de soutien devant le lieu de l'agression. 1:44
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Charles Guyard et Nicolas Feldmann, édité par Laetitia Drevet avec AFP , modifié à
Les habitants de la Chapelle-sur-Erdre ont déposé samedi des cartes et des fleurs devant les locaux où a été agressée la veille une policière municipale. "Quand j’ai su que ca s’était passé ici, c’était une évidence de venir et de dire merci", explique un Parisien venu pour le week-end dans les environs.

"Force à toi, Katel", peut-on lire sur un message accroché à l’arbre devant l’entrée de la police municipale. A La Chapelle-sur-Erdre, les habitants ont déposé samedi des cartes et des fleurs devant les locaux où a été agressée la veille une policière municipale. Beaucoup saluent sa douceur, son engagement et son professionnalisme. Ce Parisien a profité d’un week-end chez des proches pour déposer un bouquet de fleurs. "Quand j’ai su que ça s’était passé ici, c’était une évidence de venir et de dire merci", souffle-t-il au micro d'Europe 1.

"Les habitants ont vécu un choc"

Katell Lereec, âgée de 47 ans, a été agressé couteau par un schizophrène fiché pour radicalisation, mort vendredi lors de son interpellation. "Je suis encore très bouleversée", raconte Inès, 77 ans, habituée à croiser la policière. Le maire de la commune a passé la journée de samedi à aller au contact des habitants. "Les habitants ont vécu un choc, ils ont besoin d’être accompagnés. On n’est pas habitués à ce genre d’évènements. Ils ont besoin de se retrouver ensemble", explique-t-il. 

Frédérique est venue déposer un bouquet. "Nous sommes très touchés pour elle, et puis pour la petite jeune fille qui a été séquestrée (…) donc on voulait dire qu'on était là auprès d'elles", raconte Frédérique, en référence à la personne qui a été séquestrée pendant 2h30 la veille par le suspect durant sa cavale. Deux enfants et leur père sont venus de Carquefou, à une dizaine de kilomètres de là. Ils sont venus témoigner leur soutien à la policière. "Ça nous semblait évident d’emmener les enfants. Ça nous touche tous, il ne faut pas que ce soit un acte oublié."

Des cellules psychologiques pour les témoins de l'agression

De son côté, le maire indique qu'il sera attentif au suivi psychologique des élèves, ainsi que des sept personnes témoins de l'agression. "Nous proposons des cellules psychologiques pour les témoins de l'agression. Et dès lundi il y aura des psychologues dans les écoles." Vendredi, les élèves de la commune avait été confinés plusieurs heures. 

Les investigations se sont par ailleurs poursuivies samedi, notamment sur les lieux de la fusillade où l'agresseur a été neutralisé. La veille, le procureur de Nantes Pierre Sennès avait indiqué que l'enquête était susceptible d'être confiée au parquet national antiterroriste en fonction du résultat des investigations en cours.